KRALJICA IGLE
Trošim malo.
Jer nije preostalo
mnogo.
Govori mi
neoporavljeni
ugao vidika.
Dragostor iz koga
svako je ugrabio
neku stvarku.
Aparatić.
Rezervno srce.
Ostala je noć
presečenih vena.
Gladno leto
na barikadama.
Preskupi poljubac
bez ljubavi.
Čekam da mi dođeš.
Samo ti. Mala
pesmo odbrane.
Uz krike i zlatne
zastavice kao rečni
spasilac tražim
tvoje telo u pesku.
Gde život
iznova počinje.
Samo ti me pretvaraš
u kraljicu igle.
I sigurno spuštaš
na ploču
sa hiljadu obrtaja.
Da u panici razuma
i sjaju čula otvorim
sezonu s muzikom
i zvezdama. Opet.
A posve drukčije.
Kao da već nisam
prašina. Pala.
Kao da sam iznenada
negde u dubu
osvetljena
zaostala snaga
kišne pesme.
Inkrustacija
nevidljivog.
Plutajuća modrica.
Što sažela se.
Da u meni
nađe mesto.
从: Plavi sneg. Pesme [Blue Snow. Poems]
Vršac: KOV, 2008
LA REINE DE L’AIGUILLE
Je dépense peu.
Car il n’en reste pas
grand-chose.
Me dit
l’angle de vue
non rétabli.
Un drugstore où
tout le monde s’est emparé
d’un bibelot.
D’un machin.
D’un cœur de rechange.
Demeure la nuit
aux veines coupées.
Un été affamé
sur les barricades.
Un baiser trop cher
sans amour.
J’attends que tu me rejoignes.
Toi seul. Petit
chant de défense.
Avec les cris et les bannières
dorées tel un sauveteur
aquatique je cherche
ton corps dans le sable.
Où la vie
de nouveau commence.
C’est toi seul qui me transforme
en reine de l’aiguille.
M’abaissant d’un coup sûr
sur le disque
de mille tours.
Pour que dans la panique de raison
et la brillance des sens j’ouvre
la saison avec la musique
et les étoiles. De nouveau.
Mais tout autrement.
Comme si je n’étais déjà
que la poussière. Tombée.
Comme si tout d’un coup
dans une partie du chêne
j’étais la force éclairée
arriérée
du chant pluvial.
L’incrustation
de l’invisible.
Un bleu flottant.
S’étant réduit.
Pour trouver en moi
sa place.