Fabio Scotto

français

I PASSI LENTAMENTE DALLA SCALA

I passi lentamente dalla scala
l’odore chiuso della geriatria
La stanza silenziosa
letti paralleli
la flebo in gola
il sole
fuori
ora che non c’è più lotteria
“Ti ha scritto la Alda,
dice che sta bene...”
─ e l’infermiera giovane arrossiva
cercando la febbre sotto le lenzuola.

È qui che adesso vivi
se è la vita
dopo quel brusco salto
forse candeggina
e il grido spaventato dei vicini
(Avevo cinque anni
mi guardavi
giocare tra le ombre dei giardini).

Ora c’è solo un rantolo di mani
e occhi chiusi
disperatamente azzurri
Restiamo
luglio conta i tuoi respiri
E più non parli
più non chiami
La morte morirà ma tu rimani.

Extrait de: Il bosco di Velate
Spinea (Venezia): Edizioni del Leone, 1991

LES PAS LENTEMENT DES ESCALIERS

Les pas lentement des escaliers

l’odeur de renfermé en gériatrie

Le silence dans la chambre

lits parallèles

la canule dans la gorge

le soleil

dehors

maintenant qu’il n’y a plus de loterie

“Alda t’a écrit,

elle dit qu’elle va bien...”

─ et la jeune infirmière rougissait

en cherchant la fièvre sous les draps.


Tu vis là maintenant

si c’est vivre

après ce brusque saut

l’eau de Javel peut-être

et le cri de peur des voisins

(J’avais cinq ans

tu me regardais

jouer entre les ombres des jardins).


Maintenant il n’y a que des mains qui râlent

tes yeux fermés

éperdument bleus

Nous demeurons

juillet compte tes derniers soupirs

Tu ne parles plus

tu n’appelles plus

La mort mourra mais tu restes avec nous.

Traduit par l’Auteur.
extrait de: Fabio Scotto, Piume/Plumes/Federn, Rimbach, Verlag Im Wald /Éditions En Forêt, 1997.