Louise Dupré
[ta vue te trahit]
ta vue te trahit
une alliance égratignée
à ton annulaire
ta main qui hésite le long d’un mot
dansant à ta plume
même les araignées
pendues à leurs fils
comme des ombres chinoises
sans chine
pour rayer les fenêtres
dans le noir, la lumière
n’est plus qu’un artifice
dont se drapent les femmes
quand elles font valser
leur corps d’anciennes guerrières
la lumière est parfois
un souvenir sans mémoire
il arrive aux femmes
d’enfiler des robes longues
simplement pour se distraire