Je le sais mon doux amour
que j’ai franchement dépassé la mesure
avec tout ce que je t’écris et te chante
deux ans déjà à ton insu
sans que tu le demandes
sans que tu sois importunée.

Puisqu’aujourd’hui  tu es ailleurs
Avec un autre, oui, je le sais.
Pourquoi m’abandonner
À cette nostalgie venue de l’ombre
pour tout ce que j’ai perdu depuis si longtemps
(les joues douces de ton visage généreux,
ta jambe innocente
sous les draps immenses).

Toi aussi donc
parfaitement et justement me conseilles,
la plénitude des temps arrivée,
que l’heure est venue
de faire voile loin de tes mers,
de gagner le large sur d’autres cartes,
de tuer d’ingrats souvenirs

De t ‘éloigner de moi
et de toi, une fois pour toutes,
et m’éloigner moi aussi