Louise Dupré
[tu écris]
tu écris
avec cet espoir
inquiet qui fait les livres
quand les souvenirs
ne laissent plus qu’un cerne
à la surface des mots
un lac doux
pour les nageurs
sortis corps et âme de juillet
tu les regardes dans l’eau
soulevée en jupon
comme celui que tu portais
au temps du latin
jusqu'à ce qu'ils s’immobilisent
à la hauteur de la page
puisque tout a une fin
les poèmes, les lacs
et les nids
dans la peau