la poésie ne serait-elle, en dernière analyse, qu’un divertissement

la poésie ne serait-elle, en dernière analyse, qu’un divertissement. le plus près de la vérité de la mort, peut-être, mais un divertissement. comment donc satisfaire l’ambition du vide. peut-être par l’effacement des marques. comme la vague. l’humilité dans le vortex dévorant. peut-être par l’abandon même, après celui de l’ombre que l’on est, de l’ombre que l’ombre cache.

© Patrick Lafontaine
Iz: L’ambition du vide, Collection « Initiale »
Éditions du Noroît, 1997
Avdio produkcija: Union des écrivains et des écrivaines québécois, 2013

wäre die Poesie im Grunde genommen nicht nur ein Zeitvertreib

wäre die Poesie im Grunde genommen nicht nur ein Zeitvertreib. am nächsten an der Wahrheit des Todes vielleicht, aber doch ein Zeitvertreib. wie also den Ehrgeiz der Leere befriedigen. vielleicht durch das Verwischen der Spuren. wie die Welle. Demut im verschlingenden Strudel. vielleicht durch das Aufgeben selbst, nach dem des Schattens, der man ist, des Schattens, den der Schatten versteckt.

Übersetzt aus dem Französischen von Hildegard Grüter und Christa Japel