François Mathieu
francoščina
Sirup
Wie sie ihren Finger spreizt
vom Mokkalöffel, meine Sudetenoma.
Ihr Haar im Schwarz
vertrockneter Rüben.
Draußen der Abdruck
ihrer Hände im Wind,
durch den werfen Kinder
Kastanien. Den Kartoffeln
hat sie nie getraut und gekauert
nur im Qualm der Stippsbrennerei.
Wie manchen der Buckel
den Rücken hoch wächst,
wächst er ihr in die Locken.
Dieses Auseinanderfallen jeden Abend,
nackt vor den Gardinen ist ihre Haut
nur ein Riss im Stoff.
Iz: Reglose Jagd
Springe: zu Klampen! Verlag, 2007
Avdio produkcija: 2007, Literaturwerkstatt Berlin
Sirop
Il faut la voir lever le petit doigt
de sa cuillère à café, ma grand-mère des Sudètes.
Ses cheveux dans le noir
de betteraves desséchées.
Dehors l’empreinte
de ses mains dans le vent
à travers lequel des enfants lancent
des marrons. Elle n’a jamais fait confiance
aux pommes de terre et ne s’est jamais accroupie
que dans la fumée de la brûlerie.
Comme la bosse pousse
dans le dos de certains,
elle lui pousse dans les boucles.
Cet émiettement chaque soir,
sa peau est nue devant les rideaux,
rien qu’une déchirure dans le tissu.