Louise Dupré
[naître et grandir...]
naître et grandir
puis lentement se dessécher
jusqu’aux moelles
cette vérité qui ronge
même les jardins
on ne sait pas pourquoi
les corolles ouvertes accueillent
si vite la fragilité du poème
mais les fleurs, on le sait
entrent mieux que les femmes
dans l’humiliation
de leur chair
il te faudra bien apprendre
à montrer
sur ton visage
l'appauvrissement des saisons