Giorgio Orelli

итальянский

Antonella D’Agostino, Francis Catalano

французский

Nel cerchio familiare

Una luce funerea, spenta,
raggela le conifere
dalla scorza che dura oltre la morte,
e tutto è fermo in questa conca
scavata con dolcezza dal tempo:
nel cerchio familiare
da cui non ha senso scampare.

Entro un silenzio cosí conosciuto
i morti sono piú vivi dei vivi:
da linde camere odorose di canfora
scendono per le botole in stufe
rivestite di legno, aggiustano i propri ritratti,
tornano nella stalla a rivedere i capi
di pura razza bruna.

                                Ma,
senza ferri da talpe, senza ombrelli
per impigliarvi rondini;
non cauti, non dimentichi in rincorse,
dietro quale carillon ve ne andate,
ragazzi per i prati intirizziti?

La cote è nel suo corno.
Il pollaio s'appoggia al suo sambuco.
I falangi stanno a lungo intricati
sui muri della chiesa.
La fontana con l'acqua si tiene compagnia.
Ed io, restituito
a un piú discreto amore della vita...

© Giorgio Orelli
Из: L’ora del tempo
Milano: Arnoldo Mondadori Editore, 1962
Аудиопроизводство: H.Strunk / M.Mechner, literaturWERKstatt berlin, 2003

Dans le cercle familial

Une lumière funèbre, éteinte,
refroidit les conifères
dont l’écorce dure après la mort,
et tout est arrêté dans cette vallée
creusée par le temps avec douceur :
dans le cercle familial
d’où s’échapper est insensé.

À l’intérieur d’un silence aussi connu
les morts sont plus vivants que les vivants :
depuis les chambres propres sentant le camphre
ils descendent par les trappes dans les poêles
revêtues de bois, ils replacent leurs portraits,
reviennent à l’étable pour revoir le bétail
de pure race brune.

                          Mais,
sans les trappes à taupe, sans les parapluies
pour attraper les hirondelles;
imprudents, non négligents en élans,
derrière quel carillon vous vous en allez,
les enfants par les prés frissonnants ?

La pierre est dans sa corne.
Le poulailler s’appuie contre son sureau.
Les phalanges restent longtemps entremêlées
aux murs de l’église.
La fontaine avec l’eau se tient compagnie.
Et moi, restitué
à un amour plus discret pour la vie… ?

Traduit par Francis Catalano et Antonella D’Agostino