Habib Tengour
Césure - IV.d.
Césure - IV.d.
Illusoire l’écueil. D’un éloge, les subsides assurés. Le souvenir ravive un désir de coupes non entamées, de sabre et de lance.
Les attaches sont rompues depuis longtemps…
Cette langue florissante – un tissage délicat l’irradie vers la divinité absente ; elle s’étrangle à l’évocation d’une maison en ruines. Lieux désertés, aux eaux saumâtres, livrés au brigandage.
Tu as plié avec cette peur du retour et des coupeurs de routes métamorphosée en astuce.
…
Tout a changé ! Les vins de la Trappe croupissent dans l’œil torve du censeur. Adieu bravade des jours pour mesurer la valeur. Que de belles aimées dont il ne reste que le nom comme une exhortation à émigrer : Nawâr, Hurayra, Mayya, Abla ou Umm ‘Amr…
Dépossédé face à ta mort, tu appelles les braves du lignage à la rescousse.
Réitérer le salut n’engage à rien.
De la longue errance de nos pères, nous n’avons tiré aucune semonce.