[Per questo mi sognavi.]

Per questo mi sognavi.
Mi sognavi distesa
come una donna prima
dell’amplesso. Ero io
l’amore? Ero io l’attesa?
Ogni volta mi sentivi
diversa ma mi chiamavi
con lo stesso nome.
Ero la tua cantina, la tua
discesa. La tua vita,
la tua morte, irrisolta.
Così la mattina ti svegliavi
in difesa della tua sorte.
Del tuo mazzo di chiavi,
delle porte che aprivi
e chiudevi, dei tuoi scaltri
colleghi. Mi lasciavi al di là.
Come una storia noiosa,
come il furto del cuore
degli altri. Al di là di te.
Come una cosa.

Extraído de: NCE 1996. (2° ed. I Quaderni del Battello Ebbro-L’Albatro Edizioni, 2000)

[Pour cela tu rêvais à moi.]

Pour cela tu rêvais à moi.
Tu rêvais à moi étendue
comme une femme avant
l’étreinte. C’était moi
l’amour? C’était moi l’attente?
À chaque fois tu me sentais
différente mais tu m’appelais
par le même nom.
J’étais ton cellier,
ta descente. Ta vie,
ta mort, irrésolue.
Ainsi le matin tu te réveillais
en te défendant contre ton destin.
Contre ton trousseau de clés,
contre les portes que tu ouvrais
et fermais, contre tes collègues
astucieux. Tu me laissais de l’autre côté.
Comme une histoire ennuyante,
comme le vol du cœur
des autres. De l’autre côté de toi.
Comme une chose.

Traduit par Francis Catalano et Antonella D’Agostino