Muškáty

A přece si říkám, v dětství byl jiný.
Miloval vitráží zlatavé žilky, dotýkal se jich prstem,
obýval festony, matka ho nejraději strojila do blankytu.
Niebieski kolor, říkávala, když mu oblékala modrou pelerínku,
na ní zahradní kvítka: hvozdík, mák, ostropestřec
a zvířata dosud nevídaná v zahradě překrásné.

Mluvil polsky a zřídka rusky, ale nemísil jazyky
a nehandloval: opusť, odevzdej a pak ti daruju pokoj.
Protože věděl: největší požehnání není v pokoji, nýbrž v neklidu,
neklid, a ne guldeny vedl lodě na dalekých cestách!
A pokoj, to jsou muškáty, muškáty bez konce.
Měl vůbec jiné zvyky: rád cestoval, nejvíc na oslátku,

pil syrské červené víno, četl kdejakou avantgardu
a každé ráno přecházel dolinu Cedron pěšky.
Bylo to dávno, v časech praotců, proroků, oslátek.
Jsou dávno pryč. A přece si říkám –
v dětství byl Bůh úplně jiný.

© Marie Iljašenko
Extraído de: Osip míří na jih
Brno: Host, 2015
Produção de áudio: Marie Iljašenko

Géraniums

Pourtant je me dis que dans l’enfance il était différent.
Il aimait les veines d’or des verres teints, les toucher des doigts,
s’attarder dans les festons. Sa mère aimait l’habiller de bleu ciel.
Niebieski kolor, disait-elle quand elle lui enfilait sa pèlerine bleue,
avec des fleurs du jardin :œillets, pavots, chardons,
et des animaux jamais vus dans le jardin splendide. 

Il parlait polonais et parfois russe, mais ne mélangeait pas les langues,
et ne négociait jamais : pars, abandonne, et j’étendrais sur toi la paix.
Car il le savait : la plus grande bénédiction n’est pas la paix mais
   l’agitation ;
C’est l’agitation – etnon les florins – qui mènent les bateaux aux
   long-cours !
Et puis la paix c’est des géraniums, des géraniums infinis.
Il avait des habitudes différentes : il aimait les voyages, surtout sur un âne,

boire du vin syrien, lire toutes sortes d’auteurs d’avant-garde,
et chaque matin il traversait la vallée Cédron à pieds.
C’était il y a des siècles… Au temps des patriarches, des prophètes et
   desânes.
Ce sont des temps révolus. Pourtant je me dis –
Dieu était bien différent dans l’enfance.

Traduit par: Guillaume Basset