Césure - VI.


Elle n’a jamais quitté cette trace qui se lit dans la roche quelquefois. Chacun localise là où une nostalgie le presse. Pour la décrire tu invoques les arbres et la faune à l’entour. Tous les patelins d’Arabie, et leurs fleurs précoces et leurs bourrasques y passent.

Une géographie idéale où les stations s’équivalent. Les femmes de la tribu sont belles et inaccessibles. Le désir violent moque ton ardeur. Il dérive sans rete-nue dans la joute. Il y a aussi le vin rouge et les algarades.

« Et l’amour ? Comment cela se passe, dans le désert ? Car ces gens aiment par-dessus tout ! »

Le poète se fie à sa technique et l’étendue du vocabulaire. Il a toute une année pour accomplir sa tâche.

© Editions WIGWAM
Extraído de: Césure. [Collection Wigwam #59]
Rennes: Editions WIGWAM, 2006
Produção de áudio: Literaturwerkstatt Berlin 2010

Zäsur - VI.


Sie hat die Spur, die man zeitweise im Felsen erkennt, nie verlassen. Ein jeder wähnt sie eben dort, wo ihn die Sehnsucht quält. Um sie zu be-schreiben, bemühst du die Bäume und die Tierwelt ringsum. Sämtliche Orte Arabiens finden Erwähnung, alle Frühlingsblumen, jeder Windstoß.

Eine ideale Landschaft, in der alle Stationen gleichwertig sind. Die Frauen des Stammes sind schön und unnahbar. Dein Feuer spottet der Flamme. Unge-hemmt entlädt es sich im geistreichen Wettstreit. Oder auch bei Rotwein und Rauferei.

„Und die Liebe? Wie steht es mit ihr in der Wüste? Denn diesen Leuten geht Liebe doch über alles!“

Der Dichter vertraut auf seine Technik und den breiten Wortschatz. Er hat ein ganzes Jahr, seine Aufgabe zu meistern.

Aus dem Französischen von Regina Keil-Sagawe unter Mitwirkung von Stephan Egghart