[Hai mai pensato]

Hai mai pensato
di essere Dio?
Io sì, sempre,
se il filo intrecciato
che la vita
degli uomini omette
è la scrittura infinita.
Tu lo sai, perché come
gli altri lo hai saltato.
Il filo che tiene
e salva la vostra
sortita  di marionette
sono io.
Sono io, costretta
all’attesa, l’impercorribile,
la dipanata
che anche
se letta è da sempre
saltata.
Tu ladrone poeta.
Tu lo sapevi da sempre
che in questa pagina
saltata
è la tua vita.

Antonio?
Tu col viso infuriato…
sul bancone dei libri.
Tu ragazzo
distratto e represso… Antonio…

Dove sarai
adesso?

Extraído de: NCE 1996. (2° ed. I Quaderni del Battello Ebbro-L’Albatro Edizioni, 2000)

[N’as tu jamais pensé]

N’as tu jamais pensé
être Dieu?
Moi oui, toujours,
si le fil enchevêtré
que la vie
des hommes omet
est l’écriture infinie.
Tu le sais, car comme
les autres tu l’as sauté.
Le fil qui tient
et sauve votre
entrée en scène de marionnette
c’est moi.
C’est moi, contrainte
à l’attente, l’impraticable,
la désenchevêtrée
qui même
lue est depuis toujours
sautée.
Toi le poète voleur.
Tu le savais depuis toujours
que sur cette page
sautée
se trouve ta vie.

Antonio?
Toi avec ton visage furibond…
sur le banc des livres.
Toi garçon
distrait et réprimé… Antonio…

Où seras-tu
à présent?

Traduit par Francis Catalano et Antonella D’Agostino