Nina Kibuanda
L'envie d'écrire
L'envie d'écrire
L'envie d'écrire
Comme un appel
Alors frapper les touches
De ce qui n'est
Qu’une machine
Pour tenter
De les rendre
Sensibles
Pour émouvoir ainsi
Pour t'émouvoir
J'ai vu, tu sais
D’incroyables misères
Et j'ai fermé les yeux
Mes yeux justes
Violentant ma volonté
De négation
Projetant sur mes paupières
L’image de ma mère
Couchée par terre
Oh désastre
Parle moi du désastre
P A R L E -M’ E N
J'ai vu des armes
En des mains puériles
Mais âgées
De l'age de la déraison
J'ai vu des hommes
Que l'on dit adultes
S’en remettre à d'autres
Comme à des dieux
Comme à des maîtres mais
Si nous avons des maîtres
Nous manquons des guides
Alors que nous sommes guide
Et tu es guide toi, toi, toi
Alors l’envie d’écrire te prend
Alors frappe
Clac clac clac clac clac
Frappe les touches
De ce qui n’est qu’une machine
Pour tenter de les rendre sensible
Pour t’émouvoir
Pour nous émouvoir
Écrire
L'envie d'écrire est pour moi comme un appel
Alors je frappe
Clac! Clac! Clac!
Frappe les touches de ce qui n'est qu'une machine
Pour tenter de les rendre sensibles
Pour m'émouvoir, ainsi pour vous émouvoir
Alors j'écris...
Écrire qu'il y a des femmes qui me font veiller bien tard pour
Écrire, tout ce qu'elles m'inspirent d'espoir, de bonheur alors sur l'avenir
Écrire, autre chose que la morosité des jours qui s'annonce comme une lettre à
Écrire, pour s'excuser de n'avoir pu venir sur une tombe et dans un dernier constat
Écrire, son testament et prévenir les enfants, qui apprendront un jour à leur tour à
Écrire, qu'il faut aimer autre chose que la vie que la mort et qu'il faut son destin propre
Écrire soi-même, sans laisser quiconque dicter leurs actes,
Dicter ce qu'ils devront bien.sûr à leur tour...
Écrire
Alors l'envie d'écrire me prend,
Alors je frappe
Clac! Clac! Clac!
Frappe les touches de ce qui n'est qu'une machine
Pour tenter de les rendre sensibles
Pour m'émouvoir, ainsi pour vous émouvoir
Nina KIBUANDA
Bruno VIEILLESCAZES