[Miracoli. Giardini. Tu che rincorri]

Miracoli. Giardini. Tu che rincorri
la nuvola magica. Poi altari. Un ramo
d’olivo e il filo bianco di lana.

Ancora: non arriva nessuno. Ancora:
non è strano? Immagina, mi dico.
Immagina la gara. La stanza.
La penombra.
La spada. E quel crogiuolo di nomi
e di sangue che è il mostro.
Figlio del toro bianco dalla lingua
stregata. Vocabolario sfuggente.
Di parole senza sesso.
Immagina, mi dico, l’immensa
sciarada quando lui colpirà.

Ancora: il filo non si tende.
Ancora: non è strano?
Dove sarai adesso, quale stupida
mano ha sospeso il tuo nome?
Se tu fossi morto…
al di là… Se tu fossi morto
io avrei più un senso?
Appoggiata a questo ingresso.
La mano alzata, buffa,
nel mio cuore.

Extrait de: NCE 1996. (2° ed. I Quaderni del Battello Ebbro-L’Albatro Edizioni, 2000)

[Miracles. Jardins. Toi qui cours]

Miracles. Jardins. Toi qui cours
après le nuage magique. Autels ensuite. Un rameau
d’olivier et le fil blanc de la laine.

Encore: personne n’arrive. Encore:
c’est étrange, non? Imagine, je me dis.
Imagine la compétition. La chambre.
La pénombre.
L’épée. Et ce creuset de noms
et de sang qui est le monstre.
Fils du taureau blanc à la langue
ensorcelée. Vocabulaire fuyant.
De mots sans sexe.
Imagine, je me dis, l’immense
charade quand il frappera.

Encore: le fil ne se tend point.  
Encore: c’est étrange, non?
Où seras-tu maintenant, quelle main
stupide a suspendu ton nom?
Si tu étais mort…
au-delà… Si tu étais mort
moi j’aurais plus de sens?
Appuyée contre cette porte d’entrée.
La main levée, drôle,
dans mon cœur.

Traduit par Francis Catalano et Antonella D’Agostino