Maggio, notte

                                                                             a mia madre e mio padre


Vento di maggio da Bonifacio a Corte, maestrale dalle Bocche a ritroso fino a Santa Teresa e a sud del sud fino al Campidano. Arcipelaghi a stella e furore di bellezza senza dei. Le mucche sfilano per la festa di Sant'Efisio con le corna circondate di fiori, avanzano con il mare luce-bianca sul dorso.

Laggiù - l'orizzonte. Qui - nella stanza - muore il cane più amato con il muso socchiuso alla luce quasi finito da una mano invisibile.

Extrait de: Notti di pace occidentale [Notturni]
Roma: Donzelli, 1999

Mai, nuit

                                                                      à ma mère et mon père

Vent de mai de Bonifacio à Corte, mistral depuis les Bouches à reculons jusqu’à Santa Teresa et au sud du sud jusqu’au Campidano. Archipels en étoile et fureur de beauté sans dieux. Les vaches processionnent pour la fête de Sant’Efisio avec leurs cornes entourées de fleurs, elles avancent avec la mer lumière-blanche sur leur dos.

Là-bas – l’horizon. Ici – dans la chambre – le chien préféré meurt avec son museau entrouvert à la lumière presque achevé par une main invisible.

Traduit par Francis Catalano et Antonella D’Agostino