Odile Kennel
allemand
Villes avec une pensée qui revient
je m’enflamme parfois
à cause de la population
n’importe qui peut
désormais compter les cadavres
avec leurs noms ou sans leur visage
les nuits ou c’est trop noir
je m’enflamme au moins
dans une ville
parfois c’est deux la même nuit
et je ne souris pas
© Nicole Brossard
Production audio: Union des écrivains et des écrivaines québécois
Production audio: Union des écrivains et des écrivaines québécois
Städte mit einem wiederkehrenden Gedanken
manchmal fange ich Feuer
wegen der Bevölkerung
jeder x-beliebige kann
fortan die Leichen zählen
mit ihren Namen oder ohne ihr Gesicht
in zu dunklen Nächten
fange ich Feuer zumindest
in einer Stadt
manchmal auch in zwei in derselben Nacht
und ich lächle nicht
Übersetzung aus dem Französischen: Odile Kennel