Colette Laplace
français
[über rohrpost]
über rohrpost versetzen sich insektennymphen zurück ins reale,
werden als bäume wiedergeboren.
was für eine welt! was für ein kanal!
ich wurde im traum durch den abfluss gespült,
tauchte auf als bemaltes denkmal in leipzig
zwischen sternburg diesel und spinnentrauben. transport
ist eine tugend. tugend ein laster. laster,
moralisch betrachtet ein ornament von glück.
ich lief durch die falsche allee. oder war ich der falsche?
bäume verweigern sich stur der statistik,
werden trotzdem gezählt.
ich sollte nicht weinen, die knie enger am körper behalten
als universelles zeichen für erkenntisprobleme.
ich sollte die nymphen ignorieren, ihre flüge,
die ausgeweideten regenparzellen bei regen. und den tod?
nein, den tod nicht. der ist mit seinen eltern beschäftigt,
sitzt beschämt in der ecke. armer blöder tod,
arme nymphen, es ist nicht euer sommer.
Extrait de: flüchtige monde. Gedichte
Berlin: kookbooks, 2016
Production audio: Haus für Poesie, 2019
[par tube pneumatique]
par tube pneumatique, les nymphes d’insectes opèrent leur retour au réel,
renaissent en arbres,
quel monde ! quelle tuyauterie !
en rêve je me vis emporté par les eaux usées,
resurgissant en monument tagué à leipzig
entre une sternburg diesel et des grappes d‘araignées. le transport
est une vertu. la vertu, un vice, le vice,
en morale, un colifichet du bonheur.
je n’ai pas pris la bonne avenue. ou est-ce moi qui ne suis pas le bon ?
les arbres refusent obstinément la statistique,
pourtant on les compte.
je ne devrais pas pleurer, tenir mes genoux serrés contre moi
révélateur universel de problèmes de connaissance.
je devrais ignorer les nymphes, leurs envols,
les parcelles de pluie éviscérées quand il pleut. et la mort ?
non, pas la mort. elle se préoccupe de ses parents,
assise, honteuse, dans un coin. pauvre mort stupide,
pauvres nymphes, ce n’est pas votre été.