Kyoko Kishida 
Translator

on Lyrikline: 3 poems translated

from: suédois, français, italien to: grec

Original

Translation

[Min familj anlände hit i en marxistisk idétradition]

suédois | Athena Farrokhzad

Min familj anlände hit i en marxistisk idétradition

Min mor fyllde genast huset med prydnadstomtar
Vägde plastgranens för- och nackdelar mot varandra
som om problemet vore hennes

På dagarna skiljde hon mellan långa och korta vokaler
som om ljuden som kom ur hennes mun
kunde tvätta olivoljan ur huden

Min mor lät blekmedlet rinna genom syntaxen
På andra sidan skiljetecknet blev hennes stavelser vitare
än en norrländsk vinter

Min mor byggde oss en framtid av livskvantitet
I förortsvillans källarförråd radade hon upp konservburkar
som inför ett krig

På kvällarna letade hon recept och skalade potatis
som om det var hennes historia som fanns chiffrerad
i Janssons frestelse

Tänk att jag sög på de brösten
Tänk att hon stoppade sitt barbari i min mun

© Athena Farrokhzad
Audio production: Rámus., 2013

[Η οικογένειά μου έφτασε εδώ ακολουθώντας μια μαρξιστική παράδοση]

grec

Η οικογένειά μου έφτασε εδώ ακολουθώντας μια μαρξιστική παράδοση

Η μητέρα μου απ’ την πρώτη μέρα γέμισε το σπίτι με αηβασίληδες
Ζύγισε τα υπέρ και τα κατά του πλαστικού χριστουγεννιάτικου δέντρου
λες και ήταν δικό της πρόβλημα

Όλη μέρα διαχώριζε τα μακρά από τα βραχέα φωνήεντα
λες και οι ήχοι που έβγαζε απ’ το στόμα μπορούσαν
να ξεπλύνουν το ελαιόλαδο από το δέρμα της

Η μητέρα μου άφησε τη χλωρίνη να χυθεί μες στο συντακτικό
Στην άλλη πλευρά της στίξης οι συλλαβές της γίναν λευκότερες
από τον σκανδιναβικό χειμώνα

Η μητέρα μου μας έχτισε ένα μέλλον με ποσότητα ζωής
Μια υπόγεια αποθήκη στα προάστια με στοιβαγμένες κονσέρβες
σαν να περιμέναμε πόλεμο

Τα απογεύματα έψαχνε συνταγές και καθάριζε πατάτες
λες και η ιστορία της ήταν χαραγμένη
πάνω στην πρωτοχρονιάτικη πατατόπιτα

Σκέψου πως βύζαξα αυτά τα στήθη
Σκέψου πως έβαλε τη βαρβαρότητά της στο στόμα μου

Μετάφραση: Karna-Irini Mårtensson & Kyoko Kishida

à la bétonnière [extrait]

français | Arno Calleja

et le garçon dit je commence et c'est dans les roulis que je commence comme ça commence aux roulis de la bétonnière de parler et dire je commence de dire parce que je dis les choses au tourni parce qu'on est pris aux roulis de la bétonnière et le garçon voit que je dis les choses au tourni parce que je dis les choses pour que les gens se rendent compte de racler que je commence de racler le gosier des gravillons de la phrase roulent la phrase roule ses gravillons dans la bétonnière et concasse la bétonnière concasse les granules du mot en sable de phrase et la phrase prend et c'est le commencement dit le garçon et glisse à la salive et le sens roule que le sens est ce qui ne s'arrête jamais le sens de ce qui est dit roule aux glaviaux dans la bétonnière et c'est maintenant qu'on glaviote la phrase et qu'on commence dans le sens où on dit les choses on dit les choses pour que les gens se rendent compte du sens boulé on est boulé aux roulis réguliers de la bétonnière et on dit les choses cul par dessus soi comme ça on dit les choses et on dit les choses parce qu'on dit les choses mais on n'en sait rien en fait parce qu'on n'a pas de retour on n'a pas le retour dans les roulis on n'a pas le retour du sens avec le bruit des gravillons dans la phrase on n'entend pas le parlement dans le boucan de la bétonnière mais on y a va quand même on va à la phrase et on y va avec les mains comme ça on lance les mains et on prend la phrase et on la modèle dit le garçon et on la passe aux roulis des galets de gros gravillons de galets qui pouse la phrase et la phrase n'attend pas le sens et elle avance et elle se fait et c'est le développement dit le garçon et le phrasé se continue au tourni des galets continue au roulis des galets de glaviaux qui continuent et maintenant on continue parce qu'on peut pas arrêter arno dit on ne peut pas arrêter la machine on ne peut pas arrêter la machine et on ne peut pas arrêter les choses et on ne peut pas arrêter les images dans la tête et les mots dans la bouche on ne peut pas empêcher les mots de rouler dans la bouche et on ne peut pas empêcher les galets de rouler le sens dans la farine et on ne peut pas empêcher les filles d'aller aux garçons on ne peut pas empêcher les filles d'aller aux garçons car bien avant leur naissance les filles bien avant de naître les filles vont aux garçons et bien avant d'avoir un sexe les filles vont aux garçons avec les images avec les mots et avec les choses qui sont les choses à faire qui sont les gestes les filles connaissent les gestes à faire bien avant de savoir les gestes d'amour les filles y vont car on ne peut pas arrêter la machine on ne peut pas arrêter la machine des gestes et on ne peut pas arrêter la machine de l'espèce qui se perpétue dans les gestes qui sont les gestes d'amour dans la nécessité les gestes ne peuvent pas s'arrêter dit le garçon on ne peut pas arrêter le grand mouvement du monde car l'homme ne peut pas crisper l'homme ne peut pas crisper son geste sur le grand mouvement de nécessité du monde car l'homme ne peut pas agir l'homme ne peut pas intervenir sur le monde car l'homme ne peut intervenir que sur l'homme et pas sur le monde l'homme ne peut pas intervenir sur le monde et le chantier de l'homme change la forme du monde mais ne change pas le grand mouvement du monde et ne change pas la1 nature profondément nécessaire du grand mouvement du monde mais seulement sa forme et les filles peuvent les filles peuvent changer la forme du sexe des garçons mais les filles ne peuvent pas changer la nature profondément constante du sexe des garçons mais seulement leur forme et les garçons de même les garçons connaissent le geste qui change la forme des filles car les garçons de même bien avant de naître les garçons vont aux filles avant même d'avoir un sexe les garçons vont aux formes des filles mais ne peuvent pas aller à la nature des filles car la nature des filles est dans la nature du grand mouvement des choses du monde et l'homme ne peut pas changer la rotation de satellites de bétonnières au dessus de sa tête car l'homme ne peut pas intervenir sur le grand mouvement nécessaire des choses du monde qui régissent les images dans les têtes des filles et des garçons et les garçons ils ne peuvent pas agir ils ne peuvent pas intervenir sur le grand mouvement nécessaire qui régit les mots qui roulent dans la bouche des filles et les filles et les garçons se disent les mots dans les gestes qui sont les gestes d'amour et les filles et les garçons disent l'heure est grave les filles et les garçons disent on vit sans but et on vit pour rien et non seulement on vit sans but et non seulement on vit pour rien mais en plus on parle pour rien dire alors maintenant l'heure est grave disent les filles et les garçons l'heure est grave car on peut pas faire demi-tour disent on peut plus faire demi-tour dans le vide du non-sens car c'est toujours déjà trop tard pour faire demi-tour dans la parole disent les filles et les garçons on ne peut que continuer à faire les gestes et on continue à faire les gestes sans crisper l'homme disent les filles et les garçons dans la douceur des gestes à faire on lance les gestes d'amour au vide et on continue car on ne peut rien faire d'autre que continuer de vivre pour rien en se faisant exister à parler et c'est pour ça que l'heure est grave disent les gens et alors l'angoisse monte dans les gens et avec l'angoisse la beauté parce que c'est lié et alors la beauté monte et elle tourne dans les gens et la beauté des gens est dans le corps des gens la beauté est dans le parler disent les gens la beauté est dans les gestes de creusement de creuser la beauté est de creuser à la truelle sa propre rigole et les gens creusent à la truelle les gens creusent une rigole pour voir s'écouler la beauté car les gens disent que la beauté est de voir le monde s'écouler dans la rigole du chantier et chacun creuse sa rigole et ça toumonde i le sait que fa beauté s'élève la beauté s'élève dans le gosier et sort la beauté sort du parler disent les gens et ça les filles et les garçons le savent car bien avant de sortir de naissance les filles et les garçons savent que la beauté est de vomir son parler dans la bétonnière de l'autre et alors la beauté tourne et elle tourne dans le corps de l'autre disent les filles et la beauté se réalise comme ça la beauté se réalise dans le désir qui est désir de corps dans le désir de langue se réalise dans le désir du corps de bétonnière qui est désir de langue de truelle et il serait plus conforme dit la fille il serait beaucoup plus conforme à la réalisation du désir d'être délivré de la différence des sexes dit la fille et il serait beaucoup plus conforme à la réalisation du désir d'être délié de son sexe qu'il serait beaucoup plus conforme à la réalisation du désir d'être coupé de sa langue dit la fille qu'il serait plus-conforme à la réalisation du désir que personne ne soit quelqu'un et personne n'est tout a fait quelqu'un dit la fille car la fille voit la vibration voit la vibration dans les gens quand elle regarde les gestes la fille pense je ne m'arrête pas sur ce que je vois et continue dit les gens sont vibratoires et les gens vibratoires font une ligne un nœud un enlacement de lignes et les gens entrent en vibration et boivent les gens entrent en vibration dans la grande bétonnière de pastis et l'alcool les perle dit l'alcool perle les gens dans les gestes aux roulis dans l'alcool un mot entre dans la bétonnière et ils le boivent les gens boivent le mot quand le mot entre en verbation dans le gen sonne un mot sonne sa verbation dans la bétonnière et les gens font la bouche et un nœud de bouche donne une boule de phrase roule et se fluidifie et sonne sa verbation et tout gens sortent d'eux comme au premier jour sortent dans un verbe qui est un verbe de vibration de lignes de nœuds et c'est la première fois remarque la fille c'est la première fois que les gens vivent dans les choses du chantier avec la vibration dans les gestes d'alcool qu'on sort de soi disent les gens on sort de soi comme au premier jour pour boire les gestes au goulot de la ligne dans le dépôt des nœuds qu'on vomit disent les gens à la bétonnière disent les gens et la bétonnière nous vomit en retour et elle nous revomit dans les mains et le vomi dans les mains fait des nœuds et les nœuds nous parlent ils parlent aux gens pour faire la vibration et les gens ouvrent les mains et regardent la vibration regardent les nœuds vibrer dans l'enlacement des lignes qui se mélangent avec l'alcool et les gravillons mélangés avec les gestes dans la grande bétonnière de pastis avec la bouche dans les roulis les gens font les gestes et les gens disent on fait les gestes à cause des guêpes mais la fille sait très bien que les gens ne font pas les gestes à cause des guêpes mais que les gens font les gestes à cause de l'alcool et que dans l'alcool les gens ne savent pas les choses dans l'alcool parce que les gens n'écoutent pas le roulis des choses et qu'ils s'échinent les gens s'échinent à tendre le tendon de leur tête dans la bétonnière parce que les gens s'échinent à connaître les choses par la tension de leur tête alors qu'ils n'ont qu'à laisser couler leur écoute à la gâchée de la bétonnière mais ils ne le font pas les gens ne le font pas et c'est pourquoi les gens ne savent pas les choses c'est pour ça en fait et aussi les gens aussi les gens ne savent pas les choses à cause de la mort car la mort impressionne beaucoup beaucoup les gens  et elle les empêche de s'ouvrir à connaître et aussi les gens ils ne savent pas à cause de la vie car la vie aussi impressionne beaucoup les gens et la vibration de la vie les méduse complètement et les empêche de connaître et c'est pourquoi les gens sont enfermés dans l'œuf et qu'ils ne sortent pas de l'œuf car les gens ont trop de pression dans l'œuf et la pression interne empêche les gens de se jeter à être hors de l'œuf et les empêche de barbouiller l'hors du réel d'une belle barbouille de jaune de glaire d'œuf ça les empêche complètement et alors les gens restent les gens restent pris comme ça dans la pression et ils ne sortent plus de l'œuf mais les gens explose de ne pas pouvoir sortir les gens explose parce qu'on peut pas tenir comme ça dans la bouillotte de l'œuf sans vivre dehors alors les gens pour se sortir de l'œuf ils se font mourir dedans les gens s'ouvrent les veines des bras avec des cailloux de gravitions ils s'ouvrent les bras et alors les gens coulent de soi en dedans de l'œuf les gens coulent de soi mais bientôt la pression du sang des gens dans l'œuf brise la coquille de l'œuf et alors les gens sortent de soi en sang ils se sortent de l'œuf en mourant dans la coulée de sang et alors les gens vivent mais ils vivent mort dans le réel parce que le réel c'est la mort et le réel n'a pas le goût d'être dans l'œuf car le réel n'a le goût d'être qu'hors de l'œuf dans la mort et c'est pourquoi la mort est partout hors de l'œuf et que le réel est un nœud et que le nœud trempe le nœud est une mouillette qui touille le décalotté de l'œuf de la tête des gens et les gens sortent de soi de se laisser briser la coquille d'être à coups de cailloux de gravillons les gens sortent de soi et c'est pourquoi le bruit de sable du ciment qui roule dans la bétonnière est le même bruit que celui que font les gens en mourant dans la bouillotte de l'œuf de leur tête dit la fille la vérité dit la fille (...)

© Arno Calleja
from: à la bétonnière
Montréal : Le Quartanier , 2007
Audio production: Literaturwerkstatt Berlin 2010

ΣΤΗ ΜΠΕΤΟΝΙΕΡΑ [απόσπασμα]

grec

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(...)  και οι άνθρωποι κάνουν το στόμα και ένας κόμπος του στόματος δίνει μία μπάλα φράσης κυλά και υγροποιείται και ηχεί η αναδόνησή της και όλοι οι άνθρωποι βγαίνουν από τον εαυτό τους όπως την πρώτη μέρα βγαίνουν σε ένα ρήμα που είναι ένα ρήμα δόνησης των γραμμών των κόμπων και είναι η πρώτη φορά παρατηρεί το κορίτσι είναι η πρώτη φορά που οι άνθρωποι ζουν μες στα πράγματα της οικοδομής με τη δόνηση στις κινήσεις του αλκοόλ που βγήκαμε από τον εαυτό μας λένε οι άνθρωποι που βγήκαμε από τον εαυτό μας όπως την πρώτη μέρα να πιούμε τις κινήσεις στο στόμιο της γραμμής πάνω στο κατακάθι των κόμπων που ξερνάμε λένε οι άνθρωποι στην μπετονιέρα λένε οι άνθρωποι και η μπετονιέρα μας ξερνά με τη σειρά της και αυτή μας ξαναξερνά στα χέρια και το ξερατό στα χέρια φτιάχνει κόμπους και οι κόμποι μας μιλάνε λένε στους ανθρώπους πώς να δημιουργούν δονήσεις και οι άνθρωποι ανοίγουνε τα χέρια και κοιτάνε τη δόνηση κοιτάζουν τους κόμπους να δονούνται μέσα στο αγκάλιασμα των γραμμών που αναμιγνύονται με τ’ αλκοόλ και τ’ αμμοχάλικο αναμιγνύονται με τις χειρονομίες μέσα στης μεγάλης μπετονιέρας το παστίς με το στόμα μες στην αναταραχή οι άνθρωποι κάνουν χειρονομίες και οι άνθρωποι λένε κάνουμε χειρονομίες να φύγουν οι σφήκες μα το κορίτσι ξέρει πολύ καλά πως οι άνθρωποι δεν χειρονομούνε για να φύγουν οι σφήκες αλλά χειρονομούνε εξαιτίας του αλκοόλ και υπό το αλκοόλ οι άνθρωποι δεν γνωρίζουν τα πράματα μέσα στο αλκοόλ επειδή οι άνθρωποι δεν ακούνε την αναταραχή των πραγμάτων και ό,τι τους ξεθεώνει οι άνθρωποι ξεθεώνονται να τεντώσουν τον τένοντα του κεφαλιού τους μέσα στη μπετονιέρα γιατί οι άνθρωποι ξεθεώνονται για να γνωρίσουν τα πράματα τεντώνοντας το κεφάλι τους δεν έχουν λοιπόν παρά να αφήσουν να κυλήσει η ακοή τους στο ανακάτεμα της μπετονιέρας μα δεν το κάνουν οι άνθρωποι δεν το κάνουν και έτσι οι άνθρωποι δεν γνωρίζουν τα πράγματα γι’ αυτό ακριβώς και επίσης οι άνθρωποι επίσης οι άνθρωποι δεν γνωρίζουν τα πράγματα εξαιτίας του θανάτου γιατί ο θάνατος εντυπωσιάζει πολύ πολύ τους ανθρώπους και αυτός τους εμποδίζει να ανοιχτούν στη γνώση και επίσης οι άνθρωποι δεν γνωρίζουν τα πράματα εξαιτίας της ζωής γατί η ζωή επίσης εντυπωσιάζει πολύ τους ανθρώπους και η δόνηση της ζωής τους σαγηνεύει εντελώς και τους εμποδίζει να γνωρίσουν και γι’ αυτό οι άνθρωποι είναι εγκλωβισμένοι μέσα στο αυγό και δε βγαίνουνε απ’ το αυγό γιατί ο άνθρωποι νιώθουν πολύ μεγάλη πίεση μέσα στο αυγό και η εσωτερική πίεση εμποδίζει τους ανθρώπους να πεταχτούνε έξω για να βρεθούν εκτός του αυγού και τους εμποδίζει να πασαλείψουν το εξωτερικό του πραγματικού με ένα καλό πασάλειμμα με κρόκο με ασπράδι αυγού έτσι εμποδισμένοι ολοκληρωτικά λοιπόν οι άνθρωποι μένουν οι άνθρωποι μένουν ακινητοποιημένοι κάπως έτσι μες στην πίεση και δεν βγαίνουν ξανά από το αυγό αλλά οι άνθρωποι εκρήγνυται που δεν μπορούν να βγουν οι άνθρωποι εκρήγνυται γιατί δεν μπορούμε να βαστάξουμε έτσι μέσα στη χύτρα του αυγού χωρίς να ζούμε έξω οπότε οι άνθρωποι για να βγούνε από το αυγό πρέπει πρώτα να αργοπεθάνουν μέσα του οι άνθρωποι ανοίγουν τις φλέβες των χεριών με χαλίκια απ’ το αμμοχάλικο ανοίγουν τις φλέβες και μετά οι άνθρωποι χύνονται από τον εαυτό τους μέσα στο αυγό οι άνθρωποι χύνονται από τον εαυτό τους αλλά σύντομα η πίεση του αίματος των ανθρώπων μέσα στο αυγό ραγίζει το τσόφλι του αυγού και μετά οι άνθρωποι βγαίνουν από τον εαυτό τους μέσα στο αίμα βγαίνουν από το αυγό πεθαίνοντας μέσα στο χύσιμο του αίματος και μετά οι άνθρωποι ζουν αλλά ζουν νεκροί μέσα στο πραγματικό γιατί το πραγματικό είναι ο θάνατος και το πραγματικό δεν έχει τη γεύση του αυγού γιατί το πραγματικό δεν έχει άλλη όρεξη παρά να είναι έξω από το αυγό μέσα στο θάνατο και για αυτό ο θάνατος είναι παντού έξω από το αυγό και το πραγματικό είναι ένας
κόμπος και ο κόμπος μουσκεύει τον κόμπο είναι μια μουσκεμένη μπουκιά που ανακατεύει το σπασμένο αυγό του κεφαλιού των ανθρώπων και οι άνθρωποι βγαίνουν από τον εαυτό τους για να αφεθούν να ραγίσει το τσόφλι του είναι με χτυπήματα από το χαλίκι του αμμοχάλικου οι άνθρωποι βγαίνουν από τον εαυτό τους και για αυτό ο θόρυβος της άμμου του τσιμέντου που κυλά μέσα στη μπετονιέρα είναι ο ίδιος θόρυβος με αυτόν που κάνουν οι άνθρωποι πεθαίνοντας μέσα στην χύτρα του αυγού του κεφαλιού τους είπε το κορίτσι η αλήθεια είπε το κορίτσι

Μετάφραση από τα γαλλικά: Kyoko Kishida
Τεφλόν, τχ. 5, 2011

In questo modo

italien | Nanni Balestrini

Questi sono i nodi, queste le cicatrici,
gli abiti che hai indossato, la stagione inattesa
sull'asfalto dove ancora vivremo, quella nuvola
che abbastanza somiglia alia teiera già

fredda, con la faccia di uno che sta male,
azzurro come il ristorante, la distanza,
sebbene siano le nove, i preparativi
pressochè ultimati, papaveri distillati,

credendo ai miei occhi, sporgendo dal tetto
sulle cime dei pini recisi, ma
inganni il titolo, garanzia ai passanti,
che quasi tutti se ne sono andati, si annidano

necessari e la barca che tu non trovi
mai, ma necessaria perché attraversiamo
quantunque noi non guardiamo e dove
vediamo se pure non c'è rimedio e passano

ancora incerti i luoghi dove
confini nettamente segnati ci rivelano...
Poi il cielo dovrà pur mutare. Come io potrei
cambiare di colpo argomento e pochi se ne

accorgerebbero, il tonfo che fruga ancora
sordo le ore del pomeriggio, e profondo
e i sassi che hai sotto la schiena o la fuga
di sostantivi corrosi dalle stravolte strutture -

comunque niente di nuovo, la pomice
sui gomiti, se non c'è posto che per uno di noi
e appena uscito di casa s'imbatte,
tu t'imbatti, se hai capito quanto ti aspetto

© Nanni Balestrini
from: Tutto in una volta : 50 poesie per 50 anni
Spinea - Venezia: Edizioni del Leone, 2003
ISBN: 88-7314-068-8
Audio production: 2006, M.Mechner / Literaturwerkstatt Berlin

ΚΑΠΩΣ ΕΤΣΙ

grec

 Αυτοί είναι οι κόμποι, αυτές οι ουλές,
 τα ρούχα που φόρεσες, η απρόσμενη εποχή
 στην άσφαλτο όπου θα ζούμε ακόμα, αυτό το σύννεφο
 που μοιάζει πολύ με την τσαγιέρα που ήδη
 
 κρύωσε, με το πρόσωπο ενός αρρώστου,
 γαλάζιο όπως το εστιατόριο, η απόσταση,
 αν και είναι εννιά η ώρα, οι προετοιμασίες
 σχεδόν τελείωσαν, απεσταγμένες παπαρούνες,
 
 πιστεύοντας στα μάτια μου, γέρνοντας από τη σκεπή
 πάνω από τις κορυφές κλαδεμένων πεύκων, μα
 εξαπατάς τον τίτλο, εγγύηση στους περαστικούς,
 που σχεδόν όλοι έχουν φύγει, μαζεύουν
 
 απαραίτητα και η βάρκα που ποτέ δεν
 βρίσκεις, αλλά απαραίτητη επειδή διασχίζουμε
 παρόλο που εμείς δεν κοιτάζουμε και όπου
 δούμε μολονότι δεν υπάρχει γιατρειά και περνάνε
 
 ακόμα αβέβαιοι οι τόποι όπου
 σύνορα ευκρινώς σημαδεμένα μας αποκαλύπτονται…
 Τότε ακόμη κι ο ουρανός θα πρέπει ν’ αλλάξει. Όπως θα μπορούσα
 να αλλάξω ξαφνικά θέμα και λίγοι
 
 να το προσέξουν, ο γδούπος που ψάχνει ακόμα
 κουφός τις απογευματινές ώρες, και βαθύς
 και οι πέτρες που έχεις κάτω από την πλάτη ή η διαφυγή
 διαβρωτικών ουσιών από γκρεμισμένες κατασκευές ‒
 
 παρόλ’ αυτά, τίποτα καινούριο, ελαφρόπετρα
 στους αγκώνες, αν υπάρχει θέση για έναν μόνο από μας
 και βγαίνοντας μόλις από το σπίτι συναντά τυχαία,
 εσύ συναντάς, να ’ξερες μόνο πόσο καιρό σε περιμένω.
 

Μετάφραση από τα ιταλικά: Σταύρος Μπουκουβαλέας, Kyoko Kishida
Tεφλόν, τχ. 6, 2012