Pascal Poyet 
Translator

on Lyrikline: 2 poems translated

from: allemand to: français

Original

Translation

SUBSISTERS [jane]

allemand | Uljana Wolf

3 OV

mit jane, die fast meine tante sein könnte, freud und leid im club geteilt. ich sage baumschule, jane beehive. sonst kaum übereinstimmungen. aber der garten, der gärtner, das glühende rot des ahorn und der rosenstock am haus: ich ermutige jane zu allem. im grunde ist sie, gegen die untergehende sonne, noch immer ein hingucker. ihr kopftuch arbeitet für sie, und in der sonnenbrille, beim abschied, fließen die häuser der straße zurück in ihre miniaturfarben.





3 OmU

mit jane verbanden meine tanten immer freud. ihr leiden war unterteilt in die farben baumschule und bienenstock. meine vereinbarung mit jane war der garten, darin wir die gardner, das glühende holz des ahorn und den roten gehstock unterbrachten: jane war so mutig, alles allein zu vergraben. aus dieser tiefe hebt sie, mit der untergehenden sonne, den blick, oder was davon blieb, unterm kopftuch. in den gläsern arbeitet sich die straße langsam vor in ihre miniaturhäuser.




my sister was too old for the nursery but the

gardner on the other hand wasn’t old enough

 

© kookbooks
from: Falsche Freunde
kookbooks, 2009
Audio production: Literaturwerkstatt Berlin 2009
Der Tonaufnahme lag eine frühere Fassung des Gedichtes zugrunde.

SUBSISTERS [jane]

français

VO

jane, elle pourrait être ma tante, partagé joies et peines avec elle dans le club. je dis pépinière, jane rush. sinon peu de points communs. mais le jardin, le jardinier, le rouge incandescent de l’érable et les branches du rosier sur la maison : je l’encourage à tout, jane. dans le fond elle est, devant le soleil couchant, pour l’œil toujours un régal. avec le foulard qu’elle porte sur la tête, c’est  forcé, sur les lunettes de soleil, au moment du départ, les maisons de la rue refluent vers leurs couleurs d’ornement.
 




VOST

jane, mes tantes l’associaient toujours a un jouet. ses peines réparties en couleurs pépinière et rush. le jardin était notre point de ralliement, avec jane, nous y logions les gardner, le bois incandescent de l’érable et le bâton rouge : quel courage elle avait, jane, de tout enterrer toute seule. de cette profondeur elle lève, avec le soleil couchant, les yeux, ce qu’il en reste, sous le foulard. sur les verres, la rue se force un passage vers ses maisons d’ornement.




my sister was too old for the nursery but the

gardner, on the other hand, wasn’t old enough


 


traduit par Pascal Poyet
Versschmuggel, poesiefestival berlin 2011

drei bögen : bougainville

allemand | Uljana Wolf

0

vertüpfelter morgen, wie er unterm nebel aufsteigt
wies unterm löschblatt durchweicht, wasserfarben
hang aus blattspitzen und hang zu zipfelndem tüll
schält sich ein ästlein aus dem kostüm, hat keinen
körper, streckt sich, besinnt sich auf (grün) und die
nervenenden in der schulter des tals begrüßen das
bewegen den arm, sie legen die hand auf den tisch
zu den knoten, blüten, der nicht zu fassenden luft –

1

fehlen die nebenblätter, fehlen die fasslichen gründe
um dich herum und ist so ein verholzenes komplott
ein tatort der beschreibung, häutig, rippig, ist so oft
der griffel besetzt mit papillen, kapier das, ohne ein
anschauen, ausgesetzt allein dem anprall der vokale
zwischen haaren, stacheln, lässt sich das verwachsen
lässt sich das einheimsen, zipfliger saum samt etwa
lanzettlicher spreite, kopier das, im zwittern der laute –
 

2

finde eiförmige hochblätter, finde heute am wegrand
noch die inseln, vieläugig, zweideutig leuchtend, aus
welcher nähe wären sie umsegelt, mit welchen händen
als seemann verkleidet, wäre das verstanden, paarige
beutel und pralle stände, wie gepresst, warst du nicht
gestrandet in der ausgesetzten luft, brandiger mund
und umschlag von farbe in ware, wahnsinn, wie das
weiter heckt und dich mit einem wort: einsträuchert –  

3

sag wie nach dem ersten augenübergehen die fäden
wandern, sich verbreiten über mauern, zäune, lippen
netz aus kleinen explosionen, oder plosiven, probier
das als lösung, zier: mundstülpen und brüchige haut
oder nach innen fächern, falten, paperflowern, dann
folge den namen zur insel zurück, sag solos ist eine
sprache die blume plaua nennt, den aufprall kennt  
auch solches borgen und gepflückte blüten bergen –

© Uljana Wolf
Audio production: 2011 Literaturwerkstatt Berlin

trois feuillets : bougainville

français

0

matin à mouchetures, comme sous le brouillard il monte
comme un ramollissement sous le buvard, peintures à l’eau,
une pente aux pointes des feuilles, une autre pour la tulle
pointillante, une brindille s’extrait du costume, elle n’a pas
de corps, elle s’étire, elle se rappelle le  (vert)  et dans
l’épaule les terminaisons nerveuses de la vallée le saluent,
font bouger le bras, font se poser la main sur la table
près des nœuds, des fleurs, de l’air qu’on ne saisit pas ―

1

manquent les stipules, manquent les raisons saisissables
autour de toi, un complot lignifié comme ça, est-il une scène
de la description, membraneux, nervuré, il est si souvent
couvert de papilles, le style, comprend donc ça, sans seulement
regarder, livré aux seules voyelles, qui te percutent, parmi les
cheveux, les épines, cela peut-il s’entregreffer, peut-on
l’empocher, ourlet pointillant y compris, limbe lancéolé
entre autre, copie donc ça, dans l’hybride des sons ―

2

trouve les bractées en forme d’œuf, trouve encore aujourd’hui
les îles au bord du chemin, couvertes d’yeux, lumineuses
double sens, à quelle distance autour navigueraient-on, quelles
mains en costume marin pourraient comprendre ça, poches
germinées et grappes bien pleines, comment on le presse,
n’avais-tu  pas échoué dans l’air abandonné, bouche gangrenée
et couleur tournant marchandise, fou comme ça ne cesse
de buissonner et comme toi, d’un mot, ça t’embroussaille ―

3

dis comment passé le premier ébahissement les fils se promènent,
se propagent par-dessus les murs, les clôtures, les
lèvres, toile de petites explosions, ou d’occlusives, essaye donc
ça comme solution, comme ornement : bouche retroussée et
peau friable ou, vers l’intérieur, déployer, plier, paperflowerir,
puis  les noms qui te ramèneront sur l’île, dis que le solos est
une langue où fleur se dit plaua, qui connaît la collision, parei

traduit par Pascal Poyet
Versschmuggel, poesiefestival berlin 2011