Dorothée Volut
[Je suis sortie nourrir mes bras...]
Je suis sortie nourrir mes bras
il neige
un cheval gris un cheval roux
crépitent
une vie en diagonale
les sapins blanchissent
les enfants gambadent sur la route
je me demande où tu es
ma main assiste une grande fenêtre de tranquillité
sur un frêne jeudi efface
une sensation
il tourne il tombe
des relations muettes qui emmènent chaque mot dehors
comme des amnésies en fleur
juste ralentir peut être
des branches
de vide
éclairent