Deniz Dagdelen Düzgün
Translator
on Lyrikline: 3 poems translated
from: francés to: turco
Original
Translation
kaspar de pierre - Maison 1
francés | Laure Gauthier
J n’ai pas vos maisons,
ni vos châteaux,
J ne répète rien,
même quand j redis vos phrases pour moi, mais rien en moi
n’est redevenu ce qui était,
qui peut en dire autant?
On devrait abandonner tout le monde, vous flanquer de murs de pierres
Et toute la ville a plongé les mains en moi pour se retrouver,
ne croyant qu’en les racines,
Vous m’avez tatoué tous les messages,
suis devenu la vitrine de vos manques
Puis sont venus les poètes badigeonnant, faussement rupestres,
leurs envies sur moi ; se roulant dans mes cendres pour apercevoir
ce que la nature pourrait encore leur dicter,
bon dieu, l’exotisme !
ai marché en mastiquant une longue phrase,
mais n’avais que deux chevaux et des rubans, un habit, leur souvenir
et déjà votre ville avait trop d’objets et déjà vous vouliez les oublier à moi
Quand vous traverserez les rues de Nuremberg
Pensez à ceux qui ont bu à la paille,
Mon point d’interrogation,
Paille dans la béance, premiers gros titres,
L’Europe bourgeoise des faits divers
Touristes venus me voir, l’attraction de la maltraitance
Oh le marché de la poésie !
from: kaspar de pierre
éditions La Lettre volée, 2017
Audio production: Haus für Poesie, 2021
EV 1
turco
Ne evleriniz var bende
ne şatolarınız
Yinelemiyorum hiçbir şeyi
yeniden söylerken bile cümlelerinizi kendim için, lakin içimde hiçbir şey bir daha öncesine dönmedi
kim söz edebilir bundan bu kadar?
Bırakmak gerekir herkesi, sizi taş duvarlarla kuşatmak
Ve tüm şehir ellerini daldırdı içime, yalnızca köklere inanarak bulmak için kendini
Dövmelediniz tüm iletilerimi, ben, eksiklerinizin vitrini
Fırçalarıyla şairler geldi sonra, yalan mağara resimleri, arzuları üzerime; doğanın onlara hala ne dikte edebileceğinin ayırdına varmak adına, küllerimin içinde yuvarlanan şairler
ah tanrım! egzotizm!
Çiğneyerek yürüdüm uzun bir tümceyi
oysa iki atım vardı yalnızca, kurdelelerim, bir giysim, bir de anıların vardı bende
Ve zaten çokça nesnesi vardı kentinizin, ve unutmak benim olsun istiyordunuz
[...]
RODEZ BLUES (2) - « j’ai soif sous la pluie »
francés | Laure Gauthier
Je bricole une musique qui n’ignore ni la terre
ni la brume dont on ne parle
encore moins l’écorce impossible,
le talus indifférent
Ceux qui broient du noir
les ai vus s’élever en contrebas, de la montagne de rodez, là-bas vers le trou de bozouls,
Le sang du rite éperdu,
Du rite dont on a presque tout oublié
Le clochard du monde
Bossu,
Aux yeux esquivés
Injectés
à la pauvreté que tu ne contrôles plus,
depuis la montagne R, surplombée de grès rose, m’est apparu -
Ai vu gémir le bossu pauvre
traverser l’aveyronnais,
des contrées que tu ne sais plus nommer, un paysage non préparé ni visité,
où tu n’as pas prévu d’aller,
le plateau sur le segala, le causse comtal, les terres caillouteuses,
Tu as 6 parfums de carambar en poche, mais ne connais le nom des roches,
Soudain tu as vu la clocharde du monde et elle te criait
« J’AI VU MOURIR LES MUSEES »
« J’ai vu mourir les musées, derrière la montagne », a-t-elle répétée
On refait les visages, morts, les remodèle,
On refait les voix des acteurs morts, les réarticule,
On refait les grottes en plastok, les duplique,
Et on marche à reculons,
Atrophiés du toucher
Accepter de regarder les hommes percés,
qui prennent l’eau,
les hommes ébréchés
par milliers
au travers desquels on aperçoit des alisiers blancs, des camerisiers et des châtaigniers,
Et la peau à hauteur de nuage, il n’y a plus de chiffres ni de cercles au sol,
Tout est recouvert, et tu ne veux plus fouiller le passé, ça suffit,
Mieux vaut danser en titubant sans savoir,
Un chemin se trouvera
Sur les plateaux de pierre
Les pauvres du monde apparaissent
Proférant des mots que je ne comprends
L’ellipse généralisée de sens dansant
Dans les forêts, serrés, de vieux messieurs en costumes parlent d’eux et disent qu’ils écrivent des poèmes de forêt et se disputent sur la forme, il y en a d’autres qui installent des arbres en photo et en film, pensant qu’on gagne au tirage et au grattage,
Tu vois la charrue avant les bœufs, à perte de vue
from: Les corps caverneux
Paris: LansKine, 2021
Audio production: Haus für Poesie, 2021
SUSADIM YAĞMURUN ALTINDA
turco
Her telden çalarım, ne yeryüzünü,
ne sözünü etmediğimiz pusu görmezden gelen
hâlâ daha az olanaksız kabuk
aldırışsız bayır
Kara kara düşünenler
onların aşağıya yükseldiğini gördüler, Rodez’nin dağından Bozouls çukuruna doğru
Çılgın ayinin kanı,
Neredeyse büsbütün unuttuğumuz ayinin
Serserisi dünyanın
Kambur
Sıyrık
Kan kırmızı suratı
artık hükmedemediğin yoksullukta,
gösterdi bana kendini, pembe kumtaşından eğilmiş, R Dağı’ndan
Gördüm inildediğini yoksul kamburun
Aveyronlu’yu geçip gittiğini
kat ettiğini artık adlandırmayı bilmediğin diyarları, hazırlanmamış, ziyaret edilmemiş
gitmeyi hesap etmediğin bir manzarayı
Segala’daki yayla, Causse Comtal, taşlık toprakları
Cebinde 6 carambarın mis kokusu, ki bilmezsin adını kayaların
Birden gördün kadın serserisini dünyanın ve haykırıyordu sana
JE NEIGE (2)
francés | Laure Gauthier
Voix de villon
On m'a souhaité cloître
Mais ne crois
au cercle parfait / Plus d'espoirs près du puits / du jardin ceint de colonnes / je pars toujours chercher
Les noyaux des fruits
flétris
Et les rues ouvertes sans même d'herbe verte
seuls les noyaux repoussent, dit-on!
Et les fruits disparaissent, mais ils sont
chair de mémoire
Chacun son éphémère
La langue se souvient autrement que la terre
Et
si l'on arrache mes feuilles
Vertes
reste ce qui pulse
ma sève sans écorce
c'est la vie sans idée
Elle
bouge quand même
sans progrès
Je suis cette artère
JE VOIS TOUT POUR LA PREMIÈRE FOIS
from: je neige (entre les mots de villon)
Paris: LansKine, 2018
Audio production: Haus für Poesie, 2021
[VILLON'UN SESİ]
turco
VILLON'UN SESİ
Kendime kapanmamı dilediler
Lakin inanma
mükemmel çembere /kalmadı umut yakınında kuyunun / direklerin kuşattığı bahçenin yakınında
aramaya çıkarım sürekli
solmuş meyvelerin çekirdeklerini
ve sokakları, yeşil çimenden bile azade
yalnız çekirdekler geri püskürtür derler!
ve yiter meyveler
ki bedenleridir oysa belleğin
her biri kendinin geçici ölümlüsü
Topraktan farklı anımsar dil
Ve
yolarlarsa yeşil yapraklarımı
nabzı atanı bırak
kabuksuz özüm
fikirsiz yaşamdır
Yine de kımıldıyor
ilerlemeksizin
Ben o atardamarım
İLK KEZ GÖRÜYORUM HER ŞEYİ