Köparens fri- och skyldighet

Köpare. Lilla guldtacka!

86a § Köparen och köparens mörkerseende.

               Köparen: Jag sa ja till helheten men
               nej i detaljen. Jag ville handla, men
               visste inte vad jag köpte.


87a § Hur långt är köparen villig att gå?

87b § Att få henne att vilja dra ut sina tänder.

Emalj i munnen, det är ju äckligt.

Tänder är vassa; köparen kan börja tugga
på sig själv och göra sig illa.
Köparen måste skyddas, också från sig själv.

87c § Få tänderna utdragna och omplacerade
till smycke!

Få gratis bonbon i hålet efteråt!

© Ida Börjel and OEI Editör
De: Konsumentköplagen: juris lyrik
OEI Editör, 2008
Producción de Audio: Ida Börjel

[tout disparaît en beauté...]

tout disparaît en beauté
le pentagone des saisons, le vin vert
et là, dans cette liesse d’hiver
on roule, lentement roule (vite
est la célérité de la peur,
la dévastation va grande erre)
d’énigmatiques allégories étincellent
on se fait lentement
aux chances de ce bout de chemin
le «domaine de la folie»*
là où tout cela mène, où cela a été
et a de nouveau lieu d’être :

on roulait dans ce train
la neige avait cessé de tomber et la phrase:
la neige avait cessé de tomber cessa,
on regardait au dehors, la fenêtre volait,
ça ne durait pas, on aimait train
après train ce : c’est passé,
toutes les permissions évanouies : fenêtres
dans la neige des contes populaires, croix branlantes,
épais les rideaux des lampes
dans le matin douloureux, et par-derrière une lumière.
de quelle nature est le monde que tu vois
de la fenêtre? œil-fenêtre, et les éléments
du champ tracé: le bien est uniforme, multiforme
est le mal aristote, poinçonnant
les billets, vitres déjà marquées par
les poinçons à diamant des kids, futur dé
noué, on se voit glisser
de fenêtre à fenêtre, aperçoit
à quoi on ressemble, illusion d’optique, le futur
comme une hauteur, l’histoire comme roulement :

dans la fumée des pigeons, dans l’aube sans peau
toujours la ligne de ceinture, le fil épique
tout apparaît
dans des (une fois de plus) lectures brisées,
mais c’est soi qu’on rencontre.
des masques sur des bâtons jalonnent le chemin, roulant on est
dans cet état d’enchantement, displaced persons,
la fenêtre s’envole dans l’heure supplémentaire,
nous sommes là bien serrés dans ce poème

(*en français dans le texte)

Traduction: Jean-Claude Schneider