Ani se nehni

V té knize, kterou jsi nenapsal,
byl jeden, co pořád opakoval
„vytraťte se zadním vchodem“.

Myslel sis na vyhynutí.
Přece jen je v tobě kus dobrého!

Ale viděl jsi večer, jak jiskry proletovaly roštím?
Jako střely mezi větvemi?
Hotové toky,
průlety různými patry jako mezi tunely
nebo přejezdy dálnic. V průduších hranice
zářivé čáry
zjevovaly děravost, volnost celé stavby.
Rozvětvení ohně unikající ven
rozvětvením dřeva.
Kresba ohně proškrtávající
kresbu dřeva.
Jako krev žilami se to hnalo.

V noci jsi pak viděl přicházet
nohy a břicho osvětlené baterkou.

A jinde
jako když se potopí jenom kus lodi.
Odkrývání průhledů, kde zrak vždycky předtím
narazil na zdi.
Otevřený prostor, překážky mizí,
dočasně tu proudí vzduch.
Z pater visí
tisíce potrhaných kabelů, rour, krycích plátů.
Takové
bílé roztrhané tělo.
Pozoruješ holuby, jak usedají na ta prorvaná betonová patra
jako na útes,
příroda okamžitě obydluje nové tvary, hned je poznává,
i když jsou čerstvé, včera nebo dnes ráno vytvořené silou
trhacích strojů.

Ploutev z tebe vyrvaná:
Je čas povolit tu ryby.

A jinde
totéž v menším. Zdi
rozlomené v půli,
zahlédneš tapety a místa, kam postavit stůl.
Vítr vane nedostavěným domem, který je samé patro
a holé schodiště.
Vystoupíš hned za rohem, aby ses tam vrátil.
Bude tam potrhaný plot,
provalené pletivo a vyvrácený sloupek.
Když vlezeš dovnitř a v chodbě někoho potkáš,
zarazíš se. Dokud nezjistíš,
že i on se zarazil.
Ani jeden z vás
tam nemá co dělat.

Projdete kolem sebe jako dva neprůhlední.
Při odchodu ovšem průhledně
vyšlapeš všechny stopy pozpátku

jako by už nemělo být

žádné
ven
ani vyvanutí.

 

© Jaromír Typlt
De: Nejlepší české básně 2013
Brno: Host, 2013
ISBN: 978-80-7294-973-1
Producción de Audio: Jan Trojan

Ne bouge même pas !

Dans ce livre que tu n’as pas écrit
fut un qui répétait sans cesse
« disparaissez par la sortie derrière ».

Tu as espéré l’extinction.
Après tout il reste en toi quelque chose de bon !

Mais as-tu vu le soir, comment les étincelles parcouraient le buisson ?
Comme les balles entre les branches ?
Les véritables flux,
effleurements par les étages divers comme entre les tunnels
ou les traversées des autoroutes. Dans les soupiraux du bûcher
les trais luisants
révélaient la trouée, la fluidité de toute l’œuvre.
L’embranchement du feu s’échappant dehors
par embranchement du bois.
Le dessin du feu élaguant
le dessin du bois.
Comme le sang dans les veines ça galopait.

La nuit, tu as vu après venir
les jambes et le ventre allumés par la lampe-torche.

Et autre part
comme quand coule un morceau du navire.
Dégagement des créneaux, où la vue avant toujours
heurter le mur.
Espace ouvert, les obstacles disparaissent,
temporairement l’air y court.
Des étages pendent
des milliers de câbles déchirés, des tuyaux, des plaques de recouvrement.
Tel
que le corps déchiré.
Tu observes les pigeons s’asseoir sur les étages écorchés en béton
comme sur une falaise,
la nature demeure immédiatement sous de nouvelles formes,
les reconnaît immédiatement même quand ils sont neufs,
d’hier ou de ce matin créés par la puissance
des machines arracheuses.

Le nageoire arrachée de toi :
Il est temps de tolérer ici les poissons.

Et autre part
la même chose de plus petite ampleur. Murs
cassés en deux,
tu repère les papiers peints et les endroits où se tenait une table.
Le vent souffle à travers la maison inachevée, qui n’est qu’un palier
et un escalier nu.
Tu descends bien tout près, pour y retourner.
Il y aura une clôture déchirée,
les mailles défoncés et le poteau renversé.
Lorsque tu t’y introduis et rencontres quelqu’un dans le couloir,
tu t’interloques. Jusqu’à découvrir
qu’il est lui même interloqué.
Aucun de vous
n’y a pas sa place.
Vous passez l’un à côté de l’autre comme deux opaques.
En partant, cependant, d’une façon transparente
tu inscriras toutes les empreintes à reculons
comme s’il ne devrait plus être
aucun
dehors
ou disparition.

Traduit du tchèque par Marie Dudilieux