zug durch belarus

klirren silbern loeffel (in den teeglaesern der reisenden) hinein in die erinnerung an das novgoroder kirchenspiel, gibt es (den unbeirrbaren) weg des sich entziehenden (sich mir entziehender verzweifelter griff in das federkissen). hier: schwarze schienen halbverdeckt, das ueberholende ueberholt uns nicht, hat es nie. wir sind versunken mit dem letzten stein (klang des regens auf dem blechernen zugdach).

© Anne Seidel
De: Chlebnikov weint
poetenladen, 2015
Producción de Audio: Literaturwerkstatt Berlin, 2016

train à travers la biélorussie

des cuillères argentées cliquètent-elles (dans les verres à thé des voyageurs) jusque dans le souvenir du carillon de novgorod, s’ouvre alors le chemin (l’imperturbable) de ce qui se soustraie (se soustrayant à moi, désespérément, la main qui plonge dans l’oreiller). ici : rails noir à demi-recouverts, ce qui dépasse ne nous dépasse pas, ne l’a jamais. nous avons sombré avec la dernière pierre (son de la pluie sur le toit en tôle du train).

Traduit de l’allemand par Laurent Cassagnau // Khlebnikov pleure. Éditions Unes, 2020