Habib Tengour
Césure - III.c.
Césure - III.c.
Vivre est le temps de la mort… Là, une vie neuve.
Espacement des étapes.
L’érosion de la roche chagrine l’œil. Comme au jour de la migration, tu ne trouves plus de mots pour décrire le bruissement qui te soulève le cœur. Re-monte une inscription semblable à ce tatouage au dos de la main.
Vide le ciel comme la demeure et cet arbre qui ploie l’égaré vers la poussière. L’oiseau tournoie au dessus du crâne avec la patience d’une tortue. Autruches et gazelles ont fui les parages. Tout est à l’abandon. Des attaches brisées.
Les années ont passé et l’errance a recouvert le souvenir. Que de causes dé-fendues pour éprouver nos limites !… Tant d’étrangers – vis-à-vis de lumière – sont venus dans la maison…
L’exil n’a laissé qu’un vague souvenir d’images mouvantes.