(TRAKL TRACK)

bledý tieň sestry…

…to, čo presvitá z krehkých tiel rastlín
i z jesenných smútkov, z tvárí dievčat
vyľakaných dospelosťou.

Pery roztrhnuté slovom.
Na zvítanie.
Rozlúčka
s nedotknuteľnosťou.
Za múrmi mäsa a mrežami kostí
duša zviera.
Brodíš sa tmou a tiene ti svietia na cestu.
Zvieraš drahocennú brošňu –
tiene ti nedajú dýchať.

Sedíme naproti sebe: ja a televízor.
Naše pusté tváre padajú do noci,
zlomené a čoraz viac podobné tieňu.

Tieňu bledému ako tvoje pery, sestra.

Zastavený melanchóliou pred čiernym jazerom,
stojím a pozerám, ako časom rastie tieň.  
Nehybnosť odviala stopy,
iba krídla tu môžu pomôcť.
Ale tieň je priťažký, sestra.

© Michal Habaj
From: Básne pre mŕtve dievčatá
Audio production: Ars Poetica

Étourneaux

L'après-midi tombe amoureuse de cet endroit. Je pense à une cour
avec des cages d'oiseaux et des dessins à la craie,
qui étaient des soleils et des grands bateaux à voile.
Comme une prière, les dimanches, avec du jus
de citron, ma mère me faisait briller les cheveux.
J'avais dans la bouche mille étoiles de mer.
Dans les rues on voyait grandir l'avril sans géraniums.
Quand les chiens pleuraient, on languissait les morts.
Les peines de l’enfer forment part du paysage
et de la plus pure des dialectiques de ces jours.
Encore aujourd'hui, en les évoquant, novembre convoque
une inquiétude de barbelés et d'ornements liturgiques.
Il pleut à seaux dans les pares de nos paradis.
Les bandes d'étourneaux me rappellent les cieux
allégoriques de Bosch et le thème littéraire
de l'expiration de la vie et des rêves.
Elles me rappellent les longues tresses du premier amour,
les roses qui se pourrissaient sur les tombes des vaincus
et mon enfance d'arlequins et de mitraille.

Traduit par Matias Tugores Carati