Christian Viredaz, Jean-Baptiste Para
french
La luce
Conosco la luce di quando l’azzurro cede
ad un’ombra che dice: c’è, il dolore.
È, ora, la tua luce, in questi giorni
che vetrine splendono inutili
sopra mostri inghirlandati
pani di spezie sorrisi perduti.
D’improvviso s’oscurano i tuoi occhi.
Chi ti difenderà dalla merce triste
dal vuoto che nascondono le facce
incontrate per strada? Vincerà un Cristo,
un amico, una parola vera,
la stupidità?
From: Il colore della malva
Bellinzona: Edizioni Casagrande, 1992
Audio production: 2000 M. Mechner, literaturWERKstatt berlin
La lumière
Je connais la lumière de quand le ciel s’efface
pour faire place à une ombre qui dit: la douleur
existe. C’est ta lumière à présent, en ces jours
où les vitrines resplendissent inutiles
sur des monstres chamarrés de guirlandes
des pains d’épices des sourires perdus.
L’obscurité soudain remplit tes yeux.
Qui te protègera des tristes marchandises
du vide qui se cache derrière les visages
rencontrés dans la rue? Est-ce un Christ
qui vaincra, un ami, un mot vrai
la bêtise?
Décembre 1884
© Editions Empreintes, Lausanne 1996
tiré de: Alberto Nessi: La Couleur de la mauve — Il colore della malva. Lausanne: Editions Empreintes, 1996