ِِِهميشه بعد از مرگ

آينه را بگذار!
ميان اجساد كه مي گذري
چهره ات را فراموش كن
و كودكي را به خاطر بسپار با لباس پر از ستاره
كه آينده تو را مي دانست
و براي تمام ثانيه هايت در دفترش شعري كشيده بود
نوشته ها را بخوان!

سال تولدت را به خاطر بسپار
و سال عاشق شدنت را
سالي كه باد خواب تو را ديد

نگاه كن !
ببين چگونه ثانيه ها تو را بر دست مي برند
ميان اجساد كه مي گذري آينه را فراموش كن

هميشه كسي خواب تو را مي بيند
لباس سرخت را در آفتاب پهن مي كند
برايت آب مي آورد
هميشه بعد از مرگ كسي به ديدنت مي آيد

© Mohammad Hossein Abedi

Plumage léger

Trop tard peut-être lorsqu’une corneille

écourte notre matin. Choc.

Et tombe-t-elle ou poursuit-elle son vol ?

Je demande trop fort si tu veux encore du café.

Ton regard est dur comme jailli de la journée.

Ça sent le sable. Tu me demandes, sais-je

si les corneilles un jour ont eu un manteau blanc.

J’éteins ma cigarette, je voudrais être

partie d’ici, je ne voudrais personne,

je voudrais tout au plus en voir un autre.

Tu m’appelles : Coronis. J’indique la fenêtre :

Regarde, la vue n’a pas changé !

Que t’importent les heures que tu ne connais pas ?

Je ne veux être que fille, ne pas vivre en Arcadie.

Ton ongle gratte encore dans la cendre,

mais tu te tais comme si tu étais parti.

Je suis trop légère pour tes mythes.

Traduction: François Mathieu