Mes yeux  l'antre de l'étonnement

mon sourire l' honnêteté du sceptre

moi le violon suspendu

entre la palpitation de l'âme

et le pouls de la corde.

Soulève moi entre tes mains

aussi fort que l'enjeu dernier.

Par ta tendresse pourprée

pigmente les  fertiles pâturages de l'enfance

par le jaillissement d'un vin éternel

déborde les jarres de l'instant.

Rend mythiques

les bords de mes lèvres,

invente pour mon visage

un horizon aussi blanc

que la vertu.

Porte moi dans ta poitrine

comme un secret délicieux

à l'abri de son ombre

tu te rends

lorsque la tendresse

te manque.

Laisse moi disparaître

entre tes os

a l'instar d'un printemps grimpant tes veines.

A ta sérénité

prends moi chaque aurore

savoure  la pluie de ma mémoire                                    

par sa chaudeur soulage

le froid de l'âme

porte moi au sommet de ton attente

par les rayons de mes cils

remporte la victoire

contre les emperreurs de la sévérité

par la limpidité de mon coeur

lave un univers par le brouillard frappé

là- bas attend moi

aux soirs de l'autre temps

où les nouvelles vies se forment

attend moi là-bas

aux bords de l'absolu

là-- bas serre moi toute entiêre

chante et danse avec moi

célébrant une rencontre

par l'éternel bordée

par l'union de la liberté à la certitude.