LLE MAE CYCHOD Y TLODION

Lle mae’r tarmac yn graciau
a swˆ n cwch fel drws yn cau
yn rhywle, lle mae’r wylan
fudur a chur yn ei chân
wastad a’r tai’n ddistaw
ac oglau hallt ar y glaw
lle mae’r gaeaf yn trafod
fy hynt a’r hyn sydd i fod.

Lle mae cychod y tlodion
yn dweud eu dweud wrth y don
a dwy awr rhyngof â’r dydd
dwyawr mewn diawl o dywydd
mae’n flêr a does run seren
heno i mi uwch fy mhen
dwi’n geiban ond yn gwybod
mai yma wyf innau i fod.

© Meirion MacIntyre Huws

N. FRANCHIT LES ALPES, TAÏPEI

pantalon laissé en l'état de
celui qui partit à la conquête

du monde, rasoir, pièces
d'échecs, avec lesquelles

il jouait encore à Saint-Hélène,
désormais enfermés sur cette île.

Son lit de camp à la taille
chinoise. Agrandissement: puis,

une aile latérale, sa propre histoire
apparaissant sur un tissu

fleuri, signes d'une mini
écriture sur stèle en coquille

d'oeuf dans la vitrine avec
loupe à l'appui ou, dans

le hall d'entrée, le vainqueur
de l'empereur en colosse de bronze.

Pauses guindées dès lors qu'un
préposé masse la nuque

de la garde d'honneur qui sort
de l'ankylose comme d'un cocon,

avant d'être relevée
à coups de pas en décalé.

En plein air, au bord de l'étang,
il est possible qu'un arbre

agite le Chi d'un homme
s‘exerçant: franchir

ses propres Alpes et droit dedans
s'y désagréger peu à peu.

traduit par Joël Vincent