[Davvero come adesso, l'ulivo sul balcone]

a Sofia


                              19,11,1993

Davvero come adesso, l'ulivo sul balcone
il vento che trasmuta le nubi. Oltre il secolo
nelle sere a venire quando né tu né io ci saremo
quando gli anni saranno rami
per spingere qualcosa senza meta
nelle sere in cui altri
si guarderanno come oggi
nel sonno - nel buio
come calchi di vulcano curvi nella cenere bianca.
Piego il lenzuolo, spengo l'ultima luce.
Lascio che le tue tempie battano piano le coperte
che si genufletta la notte
sul tuo veloce novembre.

From: Notti di pace occidentale
Roma: Donzelli, 1999

[Vraiment comme à présent, l’olivier sur le balcon]

à Sofia

                   11,19,1993

Vraiment comme à présent, l’olivier sur le balcon
le vent qui transforme les nuages. Au-delà du siècle
dans les soirs à venir quand ni toi ni moi n’y serons
quand les années seront des branches
poussant quelque chose sans but
dans les soirs où d’autres
se regarderont comme aujourd’hui
dans le sommeil – dans l’obscurité
comme des moulages de volcan courbés dans la cendre blanche.
Je plie le drap, éteins la dernière lumière.
Je laisse tes tempes frapper doucement les couvertures
la nuit s’agenouiller
sur ton novembre rapide.

Traduit par Francis Catalano et Antonella D’Agostino