Hugues C. Pernath

I abhor the shame, the shudder of the past
When everything was more than being and nothing else.
When each moment unmoved, became the movement
That must repeat what once was hushed up
And which was offended against. Inhuman as man
Far from the many tracks, I quit madness
And abhor the truth that is twisted
The booty that’s divided. I escape my efforts
And together with soliloquy, the one I am.

I have covered my distances, left my prints
And mortified, washed up, I was hoist out of time
Alone and divorced from solitudes and loyalty.
Ghosts were left, swelling over the thresholds
Of my suspicion, of my fear that fails
That recoils and hankers, consumed by sterility
After the domination of the new futility.

As wretched as the wretchedness I confuse the days
The wilfulness and the pity that calms memory.
Estranged from everything, wounded and lost
I forget the riddles, the plaintive names I gave her.
In the tedium of wounds, in mist after dew
I’m perhaps left with staring, the same face
As if no one has ever existed anywhere, no voice
Rejoiced or wailed. The ills brought no knowledge
And greyer and further, her smells no happiness.

J’abhorre la honte, les tremblements d’autrefois
Quand tout transcendait l’être et rien d’autre.
Quand chaque moment immobile devenait le mouvement
Qui devait répéter ce qu’on avait dissimulé jadis
Et que l’on avait offensé. Loin de toutes les pistes,
J’abandonne la démence, inhumaine comme l’homme
Et j’exècre la vérité déformée
La proie partagée. J’échappe à mes efforts
Et sublimé dans le soliloque, j’échappe à celui que je suis.

J’ai parcouru ma parabole, j’ai imprimé mes empreintes
Et défunt, défait, j’ai été exhaussé hors du temps
Seul et séparé des solitudes et de l’allégeance.
Des fantômes sont demeurés, s’amplifiant sur le seuil
De ma méfiance, de ma carence et de mon anxiété
Qui, consumée par la vanité, lâche pied et aspire
A la domination de la frivolité nouvelle.

Aussi misérable que la misère je confonds les jours
La méchanceté délibérée et la pitié qui apaise la mémoire.
Détaché de tout, blessé et dérouté
J’oublie mes énigmes, les petits noms plaintifs que je lui prêtais
Dans l’ennui vague des blessures, dans les vapeurs après la rosée
Il me reste peut-être l’immuable vision du même visage.
Comme si jamais personne n’avait existé nulle part, aucune voix
N’avait jamais gémi ou jubilé. Les maux n’ont pas dispensé de science
Et dans ses camaïeux et ses grisailles, ses parfums n’ont pas fait fleurir le bonheur.