[WAR ICH NICHT DEUTLICH GENUG]

WAR ICH NICHT DEUTLICH GENUG,
Körperchen. Es beeindruckt mich einfach nicht
Mehr, daß du mit Merkheft und dem neuesten
Von Cacharel sonntags in den Galerien
Rumstehst und dir Notizen machst über
Zeitgenössische Striche, lang, dunkel,
Unterbrochen, schief, und das gute daran ist,
Immer haben sie etwas zu bedeuten, der Strich
Gleich neben dem Eingang etwa bedeutet
Versunkener, sibelischer Hinterhalt ohne
Messer und Violine, aber mit Stewardess drin.
Dabei war ich eben sogar schon kurz davor,
Dem Angekrümmten Strich, keinen Arzt her, es
Geht gleich wieder, wenigstens abzunehmen,
Nur Messer zu sein, aber alles wird einem
Genommen, aber auch rein alles, Messer,
Violine, Stewardess, dabei fehlte zur frischen,
Übereinandergeschlagenen Hitze ihrer Beine
Nur noch ein einziger, seitlich geführter Hauch.

© Thomas Kunst
Aus: Der Schaum und die Zeichnung vom Pferd
Berlin: Kowalke & Co. Verlag, 1998
Audioproduktion: 2006, M.Mechner / Literaturwerkstatt Berlin

[N’AI-JE PAS ÉTÉ ASSEZ CLAIR]

N’AI-JE PAS ÉTÉ ASSEZ CLAIR,
Corpuscule.  Ça ne m’impressionne tout simplement
Plus que, avec ton bloc-notes et la dernière nouveauté
De Cacharel, tu fasses le tour des galeries
Le dimanche et que, debout ici et là, tu prennes des notes sur
Des traits de crayon contemporains, longs, foncés,
Interrompus, obliques, et ce qui est bien, avec ça,
C’est qu’ils ont toujours quelque chose à signifier, le trait
Directement à côté de l’entrée, mettons, signifie
Embuscade sibélienne absorbée sans
Couteau et violon mais avec stewardess dedans.
Et pourtant à l’instant j’étais même déjà tout près
D’enlever au trait tordu, laissez faire le médecin, ça
Va aller dans un instant, au moins le fait
De n’être qu’un couteau, mais on se fait tout
Prendre, mais alors là vraiment tout, couteau
Violon, stewardess, pourtant il ne manquait plus à la fraîche
Ardeur de ses jambes croisées
Qu’un seul souffle, dirigé de côté.

Traduction française de Diane-Monique Daviau