Sieben Dignitäten. Notre Dame de Paris et des Fleurs. 15. April 2019 ff.

VI

Seliger Antonin,

es schaukelt das Meer seine Leichen an Land,
doch beweint wird das Holz u. die eichenen Särge, der Stein u. der Ziegel.
Wenn zwei über Taktgefühl streiten, dann freuen sich Steinmetz u. Schreiner.
Verstehst du, mein Lieber? Du schon, u. ich danke dafür!
… u. verstündest du nicht, ich erzählte Geschichten:

Ich hab’ sie von Vater … behauptet,
wo einem Gedanken, Gebete an Gott widerfahren, da sei auch das Trosthaus.
Alleine, sein Trosthaus ist meistens sein Scheißhaus.
Ich muss wiederholen: Sein Gott’shaus ist meistens sein Kothaus.
Dort macht er vor Gott u. vor Kot den Kotau,

u. er qualmt wie Agafia Karpaten,
er wirft wie Cioran seine Stummel ins Scheißgrab hinein
nach dem Stoß- o. Stundengebet, was weiß ich,
ob gerad’ ’ne Verstopfung, ein Durchmarsch, gar beides geschieht.
Ich erfahre ja gleich, wie es stinkt.

So zieht er den Griff an der blechernen Kette nach unten, um runterzuspülen,
verlässt seine liebste der Frau’n mit dem fettesten Grinsegesicht als ein Priester,
gefolgt vom Karpaten-Entleerungs-Geruch der Boswellia humana,
der gar nicht so böswillig ist. Ich betrete das Trosthaus,
dort pendelt noch immer das Rauchfass, zerschneidet noch immer den Weihrauch,

verteilt noch immer den Odor.

© Schöffling
Aus: was Petersilie über die Seele weiß
Frankfurt am Main: Schöffling & Co. Verlagsbuchhandlung GmbH, 2020
Audioproduktion: Haus für Poesie, 2022

Sept dignités. Notre-Dame de Paris et des Fleurs. 15 avril 2019s.

VI


Antonin, le béatifié,


la mer balance ses cadavres sur terre,

mais pleurés sont le bois et les cercueils en chêne, la pierre et la brique.

Si deux se querellent à propos du tact, se réjouissent tailleur de pierre et menuisier.

Comprends-tu, mon cher ? Toi oui, et je t’en remercie !

… et si jamais tu ne comprenais pas, je te raconterais des histoires :


Je les tiens de mon père… affirme :

là où t’arrivent des pensées, des prières à Dieu, est aussi le cabinet-consolation.

Seulement son cabinet-consolation est le plus souvent son cabinet-merde.

Je dois répéter : son cabinet-Dieu est le plus souvent son cabinet-excrément.

C’est là qu’il se prosterne devant Dieu et devant Excrément,


et il fume comme Agafia des Carpați,

et il jette comme Cioran ses mégots dans la tombe de merde

après la prière jaculatoire ou les offices, que sais-je,

selon qu’il y a constipation, chiasse, ou les deux.

Je le saurai aussitôt, à la puanteur.


Alors il tire la poignée de la chaîne en fer-blanc de la chasse d’eau,

quitte la plus chère de ses femmes, visage très bouffi ricanant, en tant que curé,

suivi de l’odeur vidange-Carpați de la Boswellia humana

qui n’est pas si méchante que ça. J’entre dans le cabinet-consolation,

l’encensoir y balance encore, découpe encore la fumée d’encens,


répand toujours l’Odeur.

A paraître dans José Oliver (éd.), Dix fois dix. Anthologie bilingue de poésie allemande contemporaine. Traduction française par Gérard Tessier et Tim Trzaskalik, Éditions Les Hauts-Fonds, Brest 2023, avec le soutien du Leselenz, Hausach.