Joël Vincent
französisch
Lyssa
Der Fuchs, weißt du noch, wir verletzten
sein Territorium mit unserem
Erstaunen: Seine Stunde, sein Feld.
Jenseits der Mittellinie gemessen
wir, stolpernd, stockend, Vertreter der Wut
die hier in die Schule ging.
Er stand ganz ruhig, ganz eingefremdet
die Kastanien im Hof, die uns sogar
im schlimmsten Sommer die Aussicht nahmen
auf Hitzefrei, soufflierten ihm
was gegen uns sprach, den Puls, den Impuls
anzutäuschen, das nervöse Spiel des Gelauschs: es
es hinkt, klingt nach
Eisen in ihm – keine Frage, wir
waren es. Wir waren es.
Aus: unveröffentlicht
Audioproduktion: 2006, M.Mechner / Literaturwerkstatt Berlin
Lyssa
Le renard, tu sais fort bien que nous avons porté
atteinte à son territoire, avec notre allure
d'étonnés: à son heure, à son domaine.
Toisés au-delà de la médiane du terrain de jeu
nous voilà, trébuchant, restant court, tenants d'une fureur
qui allait jusqu'ici à l'école.
Il se tenait tout tranquille, tout cernés d'étrangeté
les marronniers dans la cour qui nous bouchaient la vue
même au cours d'un été le plus pourri
en réponse à nos congés pour chaleur, lui soufflaient
une parole contre nous, une pulsation, une impulsion
où entre en jeu une écoute tendue: ça,
ça boite, résonne du fer
en lui - aucun doute, c'était
nous. C'était nous.