Jean-René Lassalle 

Übersetzer:in

demi-soie d’alouette, alouette mi-soyeuse

et LACOSTE au bras tendre tissu conjonctif

sol rose de la cuisine peut-être

réflexion d’une couleur du ciel

cœurs-cerises dans une assiette

posée sur la desserte ou sur une casserole vide

maintenant que la desserte est désencombrée

cliquètement bruit de gouttes chevelure-jungle

quelques poils collent aux paumes

dans l’évier entre les seins à la plante des pieds

à l’intérieur d’une pantoufle

comme des échasses les jambes amaigries nues

et le pouce gauche percé

d’une épine ou éclat d’ardoise le matin fait mal

cracher roter masturber

les sentences et maximes du matin

ou alors que dans le passage souterrain (dans les cachots)

où l’on est protégé de la pluie

on ne sait que faire du parapluie ouvert

doit-on le replier ou le

braquer tournoyant comme une roue solaire

(pédéraste ou bonbon de combat)

ou que le corps bleuâtre d’une mouche

avec le même rythme temporel qu’une goutte

de pluie sur la vitre arrière d’un wagon de tram

se déplace à reculons on aperçoit son abdomen

translucide avant qu’elle ne s’envole

(mère asséchée)

et un rire de jeune fille à l’arrière

du tram entonne la Symphonie du Destin de Beethoven

on essaie de lire l’heure

en regardant distraitement le calendrier

ou diverses ondulations de collines / guitare de randonnée

ou la manchette sanglante du médecin à la fenêtre

suis en colère contre le langage, contre tout

ce qui me musèle à coups de stylets. je ne le crie pas.

abruti de dégoût je râcle les planchers

sursaute aux tapotements. ma respiration, un bloc récalcitrant

reprogrammé par plaintes constitutionnelles.

le service secret s’affaire pas derrière moi, préparatifs initiés 

pour immerger ma chambre dans le plancton.

sous la porte glisse une note : t’inquiète pas pour moi

minutieusement j’ai étudié les voix dans les tuyaux de descente.

en m’agrafant les ailes je me rends immortel.

jamais n’aurais dû me laisser persuader,

même notre premier schnaps : erreur. comme dans un western

tu voulais me posséder, osseux audacieux.

comme dans un western tu m’abandonnas quand le shérif vint.

construire et taillader surfaces. creuser des fondations pour piscines rouge vif

manger sa boue au casino, bière cristal dans un bar.

somnoler sur un tank, envahir le pays d’un seul pistolet à eau.

geler où aucun soldat encore ne gela.

les pouces levés sur chaque passerelle, un sourire par sécurité.

ranger ce que les propres parents ont chambardé.

suivre les traces de leur attaque.

encourager le labeur des enfants, où qu’il se manifeste.

sous notre semelle localiser l’émetteur miniature.

prier l’avion au-dessus des buildings d’attendre avant l’explosion.

nous nous voyons comme carambolage, mais qui en souffre vraiment,

mon majeur coince, ta pupille picote.

peu de jours avant on se serait sacrifiés en garçons crânes

au bassin de natation, la ceinture pleine de munitions.

voilà que j’ondule au-dessus du trottoir, déchiré

entre redémarrage et effondrement.

allonge-toi un moment dans la terre, dis-tu, pour s’entraîner.

pendant le saut tu acquiesces.

je détends le nœud autour de ma gorge. dans la vraie vie

nous serions montés jusqu’au toit pour un baiser après dialogue.

la vue aurait été brutale : quais de gare arrangés en cercle,

suicidés qui attendent, blaguant avec les voyageurs, jusqu’à ce que le train surgisse.

amour, cette bête, t’appelle par ton sobriquet dans sa chambre :

toute tendresse improvisée, chaque fiancé au pied du mur. éteins ça.

la moquerie d’une telle saison je ne la supporterai pas une autre seconde.

sel qui me brûle depuis la mer, jolie erreur de chargement.

ces semaines où on mimait les poses de poétesses célèbres.

disparaissant vers l’évidence, nous agitions bannières avec bras engourdis.

maintenant dort notre amour, rêve d’atroces guerres.

sérieusement : elle nous rattrapera, nous questionnera.

nous avons pigé la bête, ne l’avons pas trahie.

apparemment les instruments radio sont réglés sur une autre fréquence.

des experts bavardent. peu d’accord

avec les coups du présent dans mon ventre.

penchés tendus par-dessus la proue d’une barque

nous nous souciions d’échancrures de cols.

juge par toi-même : pourquoi le substrat nous possède,

est-ce le couple princier qui se serait pendu ?

mais nous ne devrions pas nous fonder sur rhétorique.

plutôt repeindre des cartes d’anniversaire, écrire :

chers tous, depuis aujourd’hui nous avons un foyer et vous le connaissez,

derrière la montagne, où l’on nous prépare un bain

aussi transparent que si l’avions mérité.

toujours nous serons trop peu méprisés.

qu’a dit dieu hier à la radio ?

l’un expiera se levant d’une table garnie

qui esquissera deux pas vers la chute

et pan, fini.

nouvelles enfilées de pas. tantôt éloge, tantôt poussière d’étoile.

retransmission directe depuis les couches liquides de la terre.

vidons le schnaps après le travail bien compris.

à l’est pendent des portes en papier, déchirées de la précédente dictature.

objection s’agite : murmure au début difficile à entendre.

quelqu’un qui sinon jamais parle s’appuie au portail de mon jardin :

combien de stratégies dois-je imaginer pour empêcher le pays de nos pères ?

plus loin commence une forêt, ondoyante et fraîche,

les aiguilles de boussoles tournillent en cercle.

que le détour débute, que la vieille chanson m’accueille.

qu’un village par derrière s’envole dans mes cheveux. 

mon désir de présent : biffé.

100 mm de friche entre toi et moi. ici et là affût perché.

après le travail accompli tu cherches le parfait angle de tir.

ressors tes poings du bas-ventre.

téméraire je reste proche, m’efforce de voir quoi que ce soit.

nous chantons en courant dessus des champs que nous ne traversons pas.

Avant nous
l’eau ne se tarissait pas
le feu ne s’éteignait pas
le vent chérissait les feuillages
Avant nous
la terre était enceinte
personne n’osait toucher ses entrailles
ni la rosée
ni la fourmi
Avant nous
les bêtes sauvages étaient apaisées
et impassibles
les arbres se réjouissaient de l’arrivée des oiseaux
les branches fleuries accueillaient les nids
les poissons vivaient dans une harmonie
Avant nous
le vent riait depuis les hauteurs
l’eau chuchotait dans les profondeurs
le feu crépitait dans les songes
Avant nous
ni
Avant nous
ni tombe
ni maison

JE

Puisque

Michel de Montaigne ici
n’est pas

en mesure de remplir l’emplacement
vide en

son centre avec lui même comme
son portraitiste la toile

avec une peinture mais comme ce
dernier les bords seulement

avec des figures grotesques lui
advient la souffrance que

contient donc dit il à Étienne
de La Boétie

ce livre ici à la lumière
examiné d’autre

que des corps fantasmagoriques
qui n’ont pas de forme

déterminée et n’appartiennent
à aucun ordre c’est

ainsi je ne me trouve pas là
où je me

cherche

Lorsque

Montaigne dit Étienne
regarde en toi

à l’intérieur dis moi ce que tu
y vois l’ami

dit rien si
m’observer

je dois comme tu l’exiges
de moi alors tout

ce que pourtant tu ne
demandes pas

Alors

dit Étienne là où je
dois être ne suis

je pour ainsi dire pas je
ne suis pas en moi

toi tu y es Michel avec
les appartenances tiennes

qui sont aussi les miennes
qu’il faut

écarter cela doit il donc devenir
si vide en moi là

où je dois être

Est

ce que je ne serais que ce vide et
rien d’autre et donc

n’aurais pas à croire que je serai
jamais anéanti

dit Étienne puisque cela je
le suis déjà

et comme tu sais dit
Montaigne au dessus

d’un vide on ne vit pas
mal

Est

ce que le vide à qui le dit
il Montaigne

serait déjà quelque chose et
non pas

quelque chose d’anéanti et
pourtant plus

on veut être présent
en un

tel vide jusqu’à ce
que celui ci

ne soit plus présent
moins il

devrait y
avoir de

risque en soi qu’un
anéantissement soit

rentable

Ou

étais je effectivement demande Étienne
à trouver parmi

ceux que j’écartai absolument
de moi aurais je

pu me perdre de vue dans cette
foule ou

dans combien de tous ceux ci
ai je donc bien été

parmi d’autres ou est ce que
d’autres se cherchent

au contraire seulement en eux mêmes c’est pourquoi
tous ils m’écartent

entre autres à moi

Et

dit Étienne où si je
meurs je demande

avec qui aura lieu
cette fin mourra

ce que j’ai en moi cependant moi
je ne m’ai

pas en moi je ne peux
mourir en moi

j’y suis depuis le
début mort

est il cet Étienne parmi tous
les autres seulement

la tombe où partout suis
je donc enterré

Alors

nous ne sommes pas en nous
où

autrement que toujours autre part
chacun de

nous devra par un
qui avec

nous tous est seulement lui
même se

faire anéantir si
nous devons

nous sortir de la tête
complètement

Est

ce que tout un chacun dit Montaigne
à tous

pourrait se considérer juste
comme quelqu’un

qui augmente le nombre de tous
d’encore une fois

tous avec lui même
Étienne

Si

chez toi c’est seulement au dehors
qu’en tant qu’Étienne j’existe

dit Étienne de La Boétie
et pas seulement

en toi alors ma personne
se déploie

pleinement chez vous si tu
veux savoir comment

dit Montaigne viens donc
voir chez moi

Quand

Montaigne dit Étienne
viens voir

chez moi dis moi ce que tu
n’y vois pas celui

ci dit je te vois toujours
en moi mais

en toi je suis un parmi
beaucoup seulement

avec lesquels moi Étienne
suis je celui tien

avec qui en moi je
regarde

mais si maintenant le mot « insecte »
chez ces gens avait vraiment un usage ?
wittgenstein


penser elle avoir épuisé donc s’en aller
dans chambre des ventes où elle s’être acheté
maquillure rouge quelque peu ; et lavé
se l’être, aussi s’avoir coiffé et s’encrémé
rougeâtre enfin assis s’être dans puits de lumière.
naturellement, pourquoi elle avoir été tellement
parée et bellement, chaque passant par
là s’avoir énamouré. lui-bovin être
parpassé et parlé elle : hola vous -
fourmiette oui ? vouloir toi marier moi ?
elle-fourmiette avoir dit retour : mais comment
toi procéder pour que moi devoir m’amourer ? bovinlui
se risqué de boviner ; tandis que fourmielle
fermé oreilles avec petons que deux.

poursuivre ton chemin, elle dire à bovin-lui,
pourquoi toi me horrifier, davantage horrifiante-moi,
je horrifier au-delà. identique
être arrivé à chien qui s’être déchienné,
à chat qui avoir chagriffé, cochon
qu’être encochonné, coq qui désirer
coquiner ; tous déclenché répulsion
en elle-fourmi ; aucun de quiconque obtenu
ses faveurs, jusqu’à linsecte paru à sa porte
qui avoir su tant doux fin agir
pour amourationner que fourmi-elle
donné noire main sienne à lui. eux vécu
comme tourterelles en bonheur oncques
mirer la pareille dès moment monde être monde.

Je ne comprends pas comment on peut
écrire des poèmes sur la lune…
Zbigniew Herbert



                         quasi filiforme : l’espion lunaire, nanisé
            grain de minuit ; une gerbe de perles
fâchée du soleil, attisée par ruse et misère

                         réfractaire ; cliqueur de bille en glace, tu vaques
            sidéré par la grand roue – œillet délacé,
orpheliné, pendu au col dur de la nuit chauve

                         sable mouvant ? macule-face ? david ne t’a-t-il
            rehaussé par sa fronde, en céleste
torsade, spoliant la gloire d’orion ?

                         pris mesures du crêpe nocturne m’en
            fabriquai une fripe ; avec la broche
ton halo, plissant l’étoffe cosmique –

                         les noctuelles-gammas guignent… et
            goliath ravalé, à qui toton stellaire
tu griffonnes à craie le front, perd deux fois ses pouvoirs

trois langues sont trop grandes pour ta bouche mon enfant
mâche ici leur croûte et muscle-toi la langue, gardes
en des formules, bien tu te les sers, mais tłusteste faut éviter
tu le savais déjà, adonc

trois langues sont trop grandes pour ta bouche mon enfant
l’une se terre encore tordue dans ta gorge tandis que les autres
visent les cousues tantes amies comme antan celles de
liza stara sur banc de baraque à la parade rara

trois langues sont trop grandes pour ta bouche mon enfant
si tu exprimes widder tu uses trop de salive
quand tu énonces wichurę, désignes clopins de pluie
empruntes ton mix à trois familles, brusquant du fruste

aux fleurs-de-lilas, tu extirpes les changelins
enfants de coucous, écorcheurs de bülbüls, décortiquant
d’entre trois langues des motins, tu malboulonnes en protocréole
quelque syntactique synku qui jamais s’ajointerait

fi marastre beste, tu as grave escroqué ton enfant
de la langue maternelle une ; tout trois fois, 3x strachy
3 ça-to-das, trinitaire tu tombes dans les fentes à fautes
enfançon, se fourche ta langue : vater, quoi to ist ? - équateur

Version O-tonale / linguistique d’automne
Tic de harvest / osenj / toamna / tic
Tic lip-stick nota bene – foin!
Ce qui s’absente au tangue-sermon

Phonème zéro

Le potiron pousse
En fourrures d’Éros sifflent les faux
Tristia
Trestia
Treillis de delta

Là (« Kousneïtchik / zinziver ») le synopsis
Advenu de Colchide :
Eau de lys d’eau / baie des lys d’eau
Fantôme d’est-ouest
Métamorphoses d’Ovide
Aux boues de Bösendorf

Les sémaphores morsent :
                      « encore une dent / soupe d’un cheveu
                      lapin, casserole / tout va forêt
                      l’année s’annuie / sera cornie »

O zéro Osero – dans le lac
Rien ne va plus – o tic zéro
O lambda algue de canard nid de cheveux tombtom
Viens foin
Vont joncs
O-ton
Autumn
Me sens rosident phantom
Semiramis / Sorbonne / Za-aïe-oum

ai douleur aux os douleur-coucou
mais à cette époque sur des rails d’argent l’horizon
à cette époque quand il y avait la fête des bouleaux cette
fanante fête des bouleaux dans les champs procession saint-sacrement
dans les champs verdoyants les champs ondoyants
et moi un enfant j’étais ignorante / ointe
un enfant oint et mon œil plongeait dans
le bleu du ciel dans les flamants-nuages dans
l’envol des formations de faisans carré ou garçon manqué appuyée
contre le pavillon tapissé de glycines récurrences
du trèfle coquille à traîne dais du matin
en fait des mares décapitées un orage de violons
des eaux croupies silhouette de souris les pâles
iris devant les fenêtres conciliabule et lapin bleus
sous l’œil gauche les plus hautes cimes
sont écoutilles ouvertes sur le safran
plante-fleur bras désinvolte de poupée sereine

après des années de la plus rude omni-modulation a soufflé dans
le précédent poème comme une brise légère – une richement
tiède par contre. entretemps d’autres ont compris le virage. on
marmonne que les hyper-durs (vieille souche de sang juvénile

parmi eux) sporadiquement même des travailleurs modèles – auraient
tendance à confondre valeur et puissance nominales. ainsi pour
le moment pas grand-chose ne change / la donne se montre
relativement stable : l’esthète pesant ses quintaux contre

les poids-plumes épatants – ils veulent écrire comme
ils sont ! LUI le peut – pas eux ! d’ailleurs il l’exploite.
plante d’abord une parenthèse (insertion creuse, c’est partie
pour le tout son choix : où fétichisme factuel métaphoriquement

opère « fétichisme métaphorique » cartonne factuellement : concède
un peu schizo : ça pourrait en être une autre. elle se referme néan-
moins toute seule) ici sur un choc lourd de conséquences :
élite bohème contre un renforcé prolétariat de l’interprétation. à

la mise sous presse résultat indécis. léger soupçon s’avère
vite flagrant : le projectile est en vol vers sa cible.
comme espérer de l’art après un premier tir. en vain ! le dernier
mot « discorporate » (… arrive presque à quitter le corps).

muscade : avant absorption noix entière amène ta poésie à
complétion. ensuite choisis : effondrement ou léthargie.
tombe à genoux et prie. à petites doses, pulvérisé,
la sensation de flottement dure quatorze pleines heures.
les a tous envoûtés – et la plupart écrivait vrai
ment des poèmes. c’était étrange fin années 70 dans

un quartier comme heslach : pour de jeunes blancs refusant l’école
ne restaient que la poésie et la musique improvisée pour du ghetto
se tirer. beaucoup se trouvaient refaits sans assistance chimique,
muscade était comme faite pour eux : similaire aux amphétamines
par l’effet stimulant, altérant légèrement la conscience, comparativement
prix abordable – on en restait à table pendant des jours. l’écriture, elle,

dépassait de loin les capacités. souvent l’apparente fa
cilité à atteindre le niveau laissait le bosseur sans voix : comprenait
pas sa propre poésie. difficile elle lui semblait, hypercomplexité.
la plupart continuèrent indifférents, taisant leur
échec et augmentèrent juste la dose, ainsi les problèmes
se résolvaient naturellement. d’autres obtinrent le discernement

rédigeant rapports sur le processus – ça aussi tournait à vide, appartient
à l’histoire de l’aporie – d’autres encore, certainement pas
les plus bêtes, se volatilisèrent quelques temps et réap
parurent avec les insignes. pour leurs écrits une chance, pour leur âme
dévastateur. heslach aura somme toute fourni huit ad
mirables poètes. sur les douze autres se voûte la nuit.

berlin. conurbation des pontes. mot-sain-débute-
à-étymon et ses adeptes. bien dénuder les fils
jusqu’au morph. ok. vendredi : travail voca bul
air. tendre pénétration dans le corps de la langue.

samedi : préparation d’une réserve de signes. in vent
air des concepts. dimanche : lexik spécialo. demi-termes.
quasi-substantivation. le soir répartition des corvées
du discours sans contexte. explication de l’ « épouvantail »,

on s’est perdu de vue. // vienne. pension « predestinatio ».
là on est chez soi.  problème d’étalonnage. / * je.
voir le manque de fer / à bras / dans explosions verbales.
tout à fait au niveau expressif mais pourtant assez loin

du glossaire à établir. accord en demi-teinte sur
« celui qui facilite l’aide-mémoire » // plouc düssel-
dorf en automne. les esprits les plus acérés du secours
linguistique – les ravigoter sonore. justification des

tables d’écoute : d’abord prise d’empreinte vocale.
le code des règles semble étanche. le mot qui sauve vient
du braille sublime : les inventeurs de normes s’étonneront
pas plus tard « « « d’avoir disparu à la seule trace » » ».

de quoi as-tu besoin? un arbre une maison à
mesurer est-elle grande ou petite la vie pour un être humain
grande ou petite de combien quand tu lèves les yeux sur la frondaison
te perds dans cette verte beauté luxuriante
grande ou petite réfléchis à ce que c’est court
ta vie tu la compares à la vie des arbres
tu as besoin d’un arbre besoin d’une maison
pas pour toi seul rien qu’un coin un toit
pour s’asseoir pour penser pour dormir pour rêver
pour écrire se taire voir l’ami
les étoiles l’herbe la fleur le ciel

et s’étant regardés l’un l’autre je veux dire
jeté coup d’œil coups d’yeux à horizon
sans limite, on s’était couvés de l’œil un coup deux coups longuement couvés
en passant devant la porte de sa boutique donc chacun frôlé
par l’œil de l’autre qui glissait pensif, puis
à un coude de la rivière l’homme se profilant
vision délirante tandis qu’une goutte de sueur
lentement s’écoule de mon aisselle le long du bras
une lettre de mon nom soudain
qui tombe sur le sol et je la vois tomber, disparaître -
avec DES YEUX FOUGÈRES, Breton

Tandis que nous nous approchons, de la plus belle façon
nous nous éloignons. Le plus beau est un soleil,
comme il demeure là-haut, et là, comme ça chauffe dans la tête
quelque chose est venu sous la forme d’un rayon
sous la forme d’une adoration où il n’y a rien
une exclamation, là où les mers sont
nous roulons comme des vagues, c’est une grande plage
qui porte un autre nom, nous sommes très secs
il faut vraiment regarder dans la direction inverse,
une sorte de direction d’averse en orage total, orage
il y a aujourd’hui un continuum de foudre, nous
sommes nettement bruyants, nous sommes bruyants
comme le soleil, ce qui normalement ne plie pas
se plie, moins devient plus, on explose dans les jambes et
on se nomme : celui-qui-se-déplace, le déplacement est compris
dans un autre plus large qui explose et se nomme : planète
les bras écartés, les yeux écarquillés
goût universel, une ouïe superbe certainement dans les oreilles
les avenues se rejoignent dans la main, cette pensée concerne
les villes plus grandes au toucher. Ici
nous nous sommes pris dans les bras souvent, et pourtant il s’y trouvait quelque chose
d’incertain.

Il y a apparemment une boucle (a loop), un espace double, deux têtes (two heads)
une pause déterminable, un contre-cœur (counter-heart), une nuit claire (bright nights)
un large sens comme monde, comme monde, comme monde, et
on ne sait pas dire comment nous vivons. Nous vivons
dans des automobiles assis le nez tout droit
auprès d’autres nez tout droits. Les pommes ont un goût sucré. Cela
nous l’avons déjà dit souvent. Nous sommes de grandes fleurs
quand nous attendons dans les magasins de fleurs. Nous buvons l’eau par le dessus
et ceci ne dit pas grand chose. En nous (revolving in us)
un point de vue déterminé coperniquement (point, punto) est en rotation, Rome
se déplace tout d’abord autour de l’axe jusqu’à Dublin, partout on nous connaît à notre nose
pourtant celui-ci aussi est incertain.
Le plus petit grain de sable nous divise. Hé oui, nous voilà maubèches
coureurs d’estuaire, sommes très loin de nous-mêmes. La mer, la mer
est si bleue, y faire circuler un bon courant respiratoire
tout enflamme tout, ainsi arrive le jour, jour
où rien ne se touche, là nous avons une place. Nous pourrions
presque nous rétracter.

Souvent je ne la hèle pas, me détourne en-
core vers elle, closant quelque chose, presque dicible,
scellé au tranquille tamis de lumière, je compte,
embranchées devant mon nid-fenêtre, les non-fleurs.

Par dessus tout j’incline la tête, retrousse le salm-
igondis de ma bouche et tremble-trinque d’un
flacon de liserone, dentellié-je le lève
préprécautionneusement de

L’hyperespace-rêve des saules déramifiés. Quelqu’un pré-
servait ceci du million de sources à la milliprécoce éclo-
sion printanière, toutes intriquées dans leur devenir
d’embellir la non-forêt,

Les aube-aubépines surscintillent dans le frimas odorant
des roses de gel nocturne ("flamboie-nuages"), filins grisons
et filets de glu blanche dans la flore qui sous-tend
le décor (fleurs éclate-poussière).

Chaque mot pour mot semble complètement "être"
un point pluvieux de lumière, opale hyperbleu,
les antisilences ruisselaient, en avenies, l’eau
des lucarnes maurait l’aire irréelle (floréale d’émail)

Et des brins-hachures de brume contrebalancent les prés de
follamanites à agrégats de pures matériau-formes
(sans fenêtres) espaliérant épopées sur
tapis comme fleurs sur frises.

Conte moi muse qui est ce Ça est ce Lui qui Homère & pourquoi
Ça serait important & Le savoir raconte moi qui tu es
ce que Je est dis moi à toi je demande à moi même parle quand
veux dire lui la sienne elle ou lui mentent et moi démente le
serais je devenue la question serait pour moi démens moi
muse conte moi. Raconte moi muse qui dit qu’Il est
Homère qu’il a été un elle n’est pas un était un
e multitude s’il est bien qui suis je donc muse conte moi
les siens : les mots pour : moi dis moi : YOU SPIRITS : THAT
TEND: ON MORTAL: THOUGHTS : UNSEX ME : HERE. conte m

oui à elle muse raconte que les ai vues et muses les
nomme en des miroirs que je leur présente l
image à venir que je nomme moi elle regarde toi
THOUGHT UNSEX YOU MORTAL SPIRITS THAT TEND ON ME
HERE ici & là – tout Son soit qu’est ce mien & le tien
& pas sien le nonEtre le nonEtreUn mien
le tien Soi t scindé retourné désentravé
être en soi dans lequel nous sommes: ni d’image ni re
productions de corps elle aire non pas il
lisible mémoire Ça ce sont ses filles qui le chantent – dis m

nemo technique dis des vers conte des lignes machine
dis READ ONLY MEMORY & oublie ce lang
rage qui serait sous domination PRESS UNDO &
HOLD ON écris que soit un langage soit muse A
MUSED MUSE A AMUSED MUSE débauchée bondissante
trébuchant butant résonnante & dansante langue
notre toi la même avec laquelle  je parle autre et m’a
muse. dis moi: muse. à toi à moi déclare nous muses plura
la belle elle la plurielle immortelle pas un seul
mot de Ça pas une seule onde mon double monde

ce qui nous chasse en ombre et brume pêle-mêle,
hantant ses sombres affaires vous écarquille,
les oreilles cassant, s’insinue en moi d’un souffle,
m’aborde déborde, dissimulé, oscille, vacille

ainsi se tisse ; quand m’échappe l’espace dans un flot,
vous fébriles fantomatiques, obscurs, l’arraché
hérisse la nuque, susurre et sans voix nous frôle
et mue, frappe au noir, en moi circule et débouche.

de quelle vapeur se concentre-t-il, l’air épais,
qui grossit, à se couper au couteau, crisse en nous
par ma bouche, siffle sur ses doigts couche après couche.

pour être sous la forme exigée, nous secoue,
me creuse, grande gueule, crève nos yeux, visage étranger
montre au sens son plus vrai : qu’est-ce qui s’est incarné ?

strident m’a sifflé, suis effrayé, dépisté,
trompetté moi-même tourne en rond me décriant ;
mugi tressaillant mal grondé suis secoué,
laisse tout corner à la criée vitupérant,

mais ça me rattrape tambourinant me frappe vrombit,
entraînant me pince, réduit en fumée, sonné,
non, à tous les vents sur une autre note, saoulé,
m’ôte les esprits, cinglé, disparu, la trombe, oui,

emporte à l’horizon… air flottant suspendu,
comme cercle qui se décrit pour que je m’interprète,
que résonnant au loin me contrebalancent ces flux :

au plus haut point donne à entendre, carillonner,
puis le vent, se pose, expose, silence. fraîchement tu
mot nous retient son souffle, prêt à me rejouer ?

sur le dos ou sous une lampe,
marcher au pied du Fuji et lever la tête
vers le sommet enneigé, les bottes lacées
humides et froides, la collerette défraîchie.
Comment faire, je demande, l’exploration des lointains
avec ses propres pieds, comment, je demande, la connaissance du lointain
avec ses propres yeux. Comment concilier le désir de lointain
avec le sédentaire. Comment, pied et œil,
larme et envie.

Ne peut être neuf ce que tu commences –
car sans cesse tu prends ce qu’on t’a donné il y a longtemps
et tu l’offres à nouveau :
comme dans l’amour où me manque
toute connaissance : rouge comme les feuilles que répandent les hêtres
avec démesure sur le bord du chemin où très tôt je marchais…
sans connaître le chemin
Et ne le connais toujours pas
ni ne connais l’enfant dont l’ombre me précède
et ne sait rien du soleil qui de son or rouge
marque au fer le feuillage.
Et ne me rappelle plus l’automne
qui allait gravement dans mon dos et pour qui j’étais ombre :
ombre toujours nouvelle jetée par d’innombrables automnes.

Le temps est réapparu dans Berlin.
et les spéculateurs défilent dans la Oranienburger Strasse
pointant vers le ciel à minuit : le temps
fait son come-back après l’exil.

La ville entière dans les rêts d’une magie gris-argent
pleine lune qui roule : nous marionnettes de sa lumière –
Des irréalités nous informent brillamment.
Nous et les morts
errant sur des tombes fantômes
une dernière fois nous nous concédons l’immortalité.
Ah cette poussière resplendissante au milieu des investruines
et quel avril si bref encore avant le troisième millénaire.
Arrêtons de compter

les eaux vertes dans les vieilles maisons lentement se calcinent.

Au spectacle accouru jusqu’à la structure
infra curiosité suis planteur qui im-
plose (crase devant plan) compresseur de bauge
décomptant le vrac.

Pilons scavateurs lorrys-bascules en fosses
élévatrices soffites à goudron, jambettes
des cavités grenages traçants, souterraine
plieuse à vertèbres.

Noir V de grues pivotantes ~lissant mi-rails
en glissières à fracas, sablières du fonds
bréché d’aciers de pointe et hypnot-rombe
hissée sur toit-coque.

Dorri grince un sergé de câbles lippe à vannerie
brasille, lofe décoction, miroitent-rus incan-
descents en flaques, s’inclinent les bouleaux, sonde
doline lumiflux.

Bétonneuses étages-biseau scrapent gravier
pannes (étais, cahutes, gouttières), béton gorgé
donc proues de connectmétaux et poutres-pitres
suspendent jambes de force.

Où cabre la rosée rouge érasflent des rangs lynx
en loch dur émergeant sur gravats rayés
de plates-bandes, carré, rabais losangés sur
souche bois-flamboie et.

Bâticoutille biaisée sur placements-salaires
des pelles, puits à béton liquide, panneaux des
donations/décès, création de valeur en
bâti devenir.

Montant d’adjudications, coûts de départ
par suite solutions-diskount, alors barème
de loyers en haute chute, les pensées suent
- réalitées.

Analysant bases la justiciable hyper
thésaurisation de zones industrielles
mince variation d’indice, paisibles fonds de réserve,
coût de mise au jour.

Pôteaux, échelonnage chimérique de cibles
vouées, arcdéviants, archigarants, dépôts
d’attributs débitent pré-bois taxé, valuent
bénéfice épars.

Panicules éoliennes ensilage sable libre
élévateur phréatique filtrant riche
du sous-sol, en profonds coffres, kraft ondulé
des tuyaux d’avance.

S’exproprier (beaucoup) valeur en hausse des
chevrons empilés, les paliers sont autant
d’échelons, espaliers, grimpent en majo-
ration de complaisance.

Puits à foreuses et nouvelles terres morcelées
des échafaudages en métaux non-ferreux,
lacrymale tôle des toits, le
désastre des cadastres.

Pals (gaspiquage d’hirondelles) et pelles-pieux
bosselées, vacuoles de morte-eau, tringleurs
refrains des plissements de rendements et taxes
cotes, dépenses,

capitaux immobiles sont: loyers à coûts
allocations ristournes jusqu’à l’impayé
qui ose en surcompte des non-risques visés
serre-vitude.

Strate et source à barbots au-au fond du trou
(remblai d’auge, antitranchée d’en-terre, sental
à jour des pistes à chenillettes, fosse affaisse)
rivage de la ville.

Sans provision est la paralyparole,
près des premiers propriétaires les ascenseurs
des Cent-Grues où rizon de productivité
est mûr pour bâtir,

travers, rompu au marché l’antre des gérants
polizia d’assurance haute-sécurité,
zonation d’un tiers capital les coûts justes-
justes de construction.

Ptits prix d’amoureux les biens-fonds ont déjà
chiffré l’usufruit fécondité, ménages
désavantages de répartition testés
multicomparés.

et bourgeons immobiliers, les sous-solvables
seront les copropriétaires d’un passif
à intérêts préférentiels perdurant
toute vie (brut pour net).

**

Haut de pente "conte", dune interne à degrés
fragmentés,  niche déchirée d’atterrissage,
défriche, charruage, avalanche, avec les
croquis d’arpentage.

Ainsi crête de partage des eaux, cluse à crans,
scarpe cunéichures, droit rémunérateur
de grand épuisement des sols rapporte plus
que jardins durables.

Baguettes tangueuses trafic et genièvre, visage
marin qui ourle le labour sleigh sur dune prune
naphtaline assourdissante stoppage de chaumes
avec fugue en vogue.

Place le roseau, vorace fente entre les pouces
comblée, est plumes de chevêche ce chiredélire
rouge tombereau bouloche miroir d’eau mi-cri
et écho (mi-clair).

Niveau de loyer, hautes-eaux, barrage d’arrêt la
situation d’exploitation charge réelle ex-
traordinaire rapport de valeurs révélant
- terre qu’attend construct.

Brasioiseaux en essaim de nuit sur goulines
chemins de fouisse du bouleau-Mirage caracoulent
à cribord les chardons-lis fracassereaux rapaces
mais là est ma place.

Dénudations, prairies, ondes des marais. Mouches
en suspens sur pacage de tourbe-bayou
draps d’herbe pâturables à fane-lame rogue de loup
frai de l’ancolie.

Au pré daims herbeillant où des lièvres faisans,
eux courent, queue en fleur presto sur-le-champ dans
enclos de traverse, marques de feu, visières, éclairs
de moue chromés par

roue motrice de mots tressés sur biais ~objets,
sables, pignon flottant balance égalisée,
donc panneaux à clefs (treillage surlumière)
et lignes hachurées.

Noix trolls (en mi-frimas) sèment le flanc du val
de gouttes, insistances, je veux le vent de rosée
tu en collètes une attrapée d’hier, criaillent
arr, err, eur (corneilles).

Du bout des ongles dessus l’écorce de l’ouïe
planctonne les frôlées pointes qui enfoncent messages
spectraux se brouillent, quand elles moëllefusent et cillent
creusant l’axe-nef.

Les calames à énouage de nœuds-laine furent
chutes d’aulnes-roseaux (savoir chou-blanc) autrefois,
et toujours j’embranchais, toujours je béais
gourd (point n’avançais).

Chalumeaux sur le maafflu seigle pavot cher
(pas un pied dans ce blanc) fougères tremblent marais
haie de prunelliers. Surpartout la vie ruisse cui-
ouitt dans le soir.

Voilà la traîne de voie asphaltée et ses
gués, il gouttait (et il pleuvait) (il versait).
Pluie, pressoir, colère, l’arnica sent le chagrin
de mai, orme et liège.

La sage touche, l’essence tilleul, préfoison brühl,
branche bi bascule ses rouges clochettes à terre mauv-
aise herbe gouttelettes d’aplomb, flamant dans l’enceinte,
garder au fourneau.

Mare braque, éclats de framboise à feulantes couronnes
coq rongire et orgueils, épis bolets, larves gri-
gneuses entre les chutes de griffes des parapins (orgie
de cris) en trou de vent.

***

Déjà se dressent des toutesparts-hangars à
piliers, non-volumes arcs tracés portants des
affres de l’afflux inauguration pour sur-
élevée folie.

Une agora de circonstance, canaux et
patience, moissons de maisons et pièces montées
en sous-galeries de bâtiments déferlements
de ces points de masse.

Tranquille-ville, sous bâillon elle dévale les marches
l’écoute, le travail de construction au mi-
lieu des humains, portes toutes-verre, fleurs de plâtre
des cités à tours.

Lamelles en préfendillements béton à vue
conteneurs de gravier débordants houille à
texture sous surveillance étrangère ciment-
clinker-chloride.

comme rangées de situation fortune en jeûne
surmonter par vouloir malgré chaînes d’obstacles
et aggravations, sous coupes d’espace-lumière
pilotis amphibs.

Dans le bras d’eau élévateurs à câbleries
des invers-tisseurs, et les biseaux de verre
les lucarnes, l’herbe qui ploie sous l’œil-lumière, sub-
structure submersible.

Chenilles à déjets bâches de grues grises qui pointent
au profond du ciel,  chargement d’horizon sur
roues, déclairs et mesures d’avant-bâtiment
- et je ne vois rien

du béton lisse, limpides murs d’arrière-pays
systèmes de signaux à grilles métalliques en
comparticlôtures, galvanise attirail
sûr (trois et quatre mètres).

couloirs-miradors, chiens à perches coulissantes
traces négatives sur bancs de sable, écussons
râtissés le mot de fleur fusil, tanks bloqués
résidents minés.

La zone est terrain maintenant dessus lequel
glosent les terminaux, la morte-eau on y verse
le miel railleur dans les fosses treuillées, du vin
en submermasse.

Treillis à épines d’acier surélectriques
comme herse troueuse macrogrillage amorce à
mèche avec présentoir optique nyctalope
alarme à sourdine

Et paroles-et, allées, heures-et, plain-latte
poinçons et voiles de visage ça-ça soiff-souffle
dans le champ-blasphème de volatilité
des laies claies et vents

vers alcôves du désagir, espaces vocaux
splendissent, un processus déviant du souvenir
entrelace drésine, démerci écale flaques
lumineuses dégouttées.

Orée semée d’un désir de fruits noiselés
(au jardin d’hiver j’ai beaucoup toisé, veille,
en l’erre girofleurs, l’une brûle sillon, sable (brille)
des singularités.

Bassin d’abondance paroi de charge fleurs-déblais
(malforêt l’aggrégat de bafouille, avec tiges
épis, gerbes) joncs à aiguilles, barbelures sur
arbres à boules de braise.

Moque-oiseau ces cerises à incandescence,
mirabiles corrécorces voix flamboie dans les
panicules médullaires de carème lin-plaque
stockage vollard.

Relief de pins-pointus écorche à façade
sa craquepigne de lumière, toile de crocs, je frotte
le vent des buissons salut de la non-rive, crie
vers toi, o rose, pure

contradiction, blancs baquets d’objection, lagune
du watt, observations d’oiseaux par rayifosses
paysage rivières à roseaux sont ces gloses
épineuses suintent

de flammes amaryllis, rougeluisantes les chappes
de corneilles des brumes couronne-de-pluie-dentelée
faille-braise, contre-alizée de la rose de novembre
fleurs de cuir mouchetées

tapissent singularités, en trombes claires à
la calandre les fruits lustrés, par lèvres vocales
passent les fleurs muselées puis lueur d’aminthe
pourtant territoire.

Zones reconstruction instant-visions, zébrés
coffrages sus parois solaires des plaques-béton
hangars d’emboîtement, devises, chemins du vide
trafic et dépôts.

Pour que les souches au sol s’affermissent où se
ramifieront toujours nouvelles, cuvettes et
tracés creusés sur sec, arc-boutants, coupoles
grues cendrées sur rails

d’une anténuit, coupe oblique de rafales sur
façades béantes, photos aériennes déroulent
lignes stabilocâbles à l’encombre d’excentrées
crevasses dans l’asphalte.