François Turcot
Terre ferme - Sixième baleine
Terre ferme - Sixième baleine
Dormant dans le soleil de ses habits – usé à la corde j’épluche l’homme
du secret
comme une bévue – un tonneau à double compartiment – un père échoué
sur le sable arqué en ogive
vêtements morts – langages étouffants
Sommeil de glaise – imposture de juillet – le corps rejeté
dans sa chemise à carreaux
de loin sur le dos – on l’aurait dit énorme buté – carcasse
éteinte d’une souche
cargo lesté baleine franche – en terre ferme
Fédéré dans un filin brûlé de lumière – braqué pogné pris sous le revers
de son col
près de la côte seul son ventre rond – gonflait
la caverne de son torse recrachant – des radiations invisibles –
avalant juillet – aussitôt recalé
Méconnaissable – cartilages d’une idée qui colle – c’était mon
père envasé
un point cardinal endormi sur la plage – étoile absorbante
bouche ouverte enfournant – le soleil