Stéphane Despatie
[Ta tête roule et les moutons ont peur...]
Ta tête roule et les moutons ont peur
sur le plancher un bout de ciel reluit
dehors un camion passe et la maison tremble
une dernière fois
tes coutures tiennent et ton cou tente
de porter l'ombre au bleu pâle du chemisier
qui fonce déjà au langage des barbares
la blessure s'agrandit devant les spectateurs
un ruban jaune aux lettres noires cerne le périmètre d'intimité
l'enjeu de la pièce reste incompris
nous murmurons quelque chose qui nous appartient
nous cherchons ce qui reste de la scène dans le regard des autres
nous cherchons ce qui reste de nous sur la peau de l'autre
nous cherchons notre chambre dans le décor qui reste