1

je veux dire : je t’aime,

mais les sièges en bois t’aiment, les jardins t’aiment, les pavés t’aime, tu le sais et les fous, les parapluies

et les voitures de maïs,

la mer aussi,

quelle anarchie !

comme ça pour attirer ton attention ;

je répète le contraire de ce je veux,

marchant vers l’abime,

en me dodelinant derrière une vieille chanson

qui émane mes pertes et la senteur des sièges en bois qui t’aime.

2

je t’aime comme l’éternité,

l’éternité qui s’est achevée,

car d’autres mains, d’autres yeux,et lèvres

rêves et rendez-vous vont venir

et parce que ce n’est pas de mes habitudes

de laisser l’amour

seul.

3

Ton sourire lointain

a rapporté le silence aux guerres du monde.

tu n’es pas plus que l’obscurité

et malgré ça je t’ai trouvé,

tu ne seras pas, plus triste que les mots, mais je te veux

et tu n’es pas plus intelligente que la route ; 

c’est pourquoi je te recherche dans les poèmes

et j’ai même eu l’idée de partir au passé et t’attendre.

4 

je te veux.. 

je veux ta main même si elle me fait mal,

car c’est elle la verite.

Ta voix,

avec tes mensonges, sont les seuls a faire bouger les voiles de mon sort. L’excès d’exactitude m’a égaré.

Je veux les cadeaux,

les parapluies

et ta cruauté, 

car tout ce chagrin

a besoin d’être justifié.