Hans Raimund

الألمانية

Gertrude Durusoy

الفرنسية

SECHS POSTSKRIPTA AUS DUINO

1
Viel Ansprache habe ich hier nicht

Die Vögel fehlen mir
Auch die Hasen
Von Rehen ist hier keine Rede mehr
Außer auf den Speisekarten und den Straßenschildern im Karst

2
Frühmorgens krähen auch hier die Hähne
Und heute fiel ein Eichhörnchen  ein schwarzes
Zerzaust aus einem Baum
Auf den Asphalt  direkt vor meine Füße

3
Unlängst  spätabends  bei Zitronendropsmond
Schauten der Hund und ich einem Igel zu
Neben einer Mülltonne  drin Katzen rumorten
Fraß er Papierschnitzel   stumpfsinnig

4
Wasser gibt es hier im Überfluß
Es macht mir Angst
Steht der Wind richtig  rieche ich es  bis ins Haus

5
Und die Bora!  Die ganze Nacht
Klappern die Fensterläden  liegen
Morgens aus den Scharnieren gerissen in den Büschen
Wetterseitig blättert der Verputz von den Fassaden

6
Auf den Feldern steht noch der Mais vom Vorjahr
Staubig  weiß  raschelt im Wind
Wieder ist es zu spät
Die Äcker abzubrennen

Platz zu machen für Neues  Heuriges  

                                                                              (1989)

© Hans Raimund
من: Der lange geduldige Blick
Mödling : edition umbruch, 1989
الإنتاج المسموع: Literaturwerkstatt Berlin 2008

Six post-scripta de Duino

1
Ici je n’ai pas beaucoup de contacts

Les oiseaux me manquent
Les lièvres aussi
On ne mentionne plus les cerfs ici
Si ce n’est sur les menus et les panneaux routiers du Karst

2
Ici aussi les coqs chantent tôt le matin
Et aujourd’hui un écureuil un noir
Tout ébouriffé tomba d’un arbre
Sur l’asphalte   juste à mes pieds

3
Récemment   tard le soir  par une lune de bonbon au citron
Nous observions le chien et moi   un hérisson
Près d’une poubelle   où des chats se chamaillaient
Il mangeait   abruti des découpures de papier

4
De l’eau il y en a ici plus qu’il n’en faut
Cela m’effraie
Si le vent vient du bon côté   je la sens jusque dans la maison

5
Et le vent du Nord! Toute la nuit
Les volets claquent   on les trouve
Le matin sortis de leurs charnières   dans les buissons
Du côté des intempéries se pèle le crépi des façades

6
Dans les champs se dresse encore le maïs de l’an dernier
Couvert de poussière   tout blanc   il bruisse dans le vent
C’est encore une fois trop tard
Pour brûler les champs

Pour faire de la place à du neuf   de cette année-ci

Traduit par Gertrude Durusoy