Louise Dupré
[de mémoire tu refais...]
de mémoire tu refais
le trajet du monde
tu cherches encore le point
aveugle
où se sont divisées
les eaux du ciel
et les eaux de la terre
pour que l’horizon
jamais ne cesse
de manquer à la soif
ce qu’on appelle l’amour
rappelle ce tutoiement
que tu imagines
en effleurant les blessures secrètes
des pierres