Golan Haji

Through two holes from the heart of the tree,
light is looking at us
like a child who plays with pictures
and whose name is Death,
seeing how flowers were plucked
with their roots uprooting our bones.

In cities erected from the voices of the dead
are places we will not enter because they are like us
– distant and cheap –
are numbers that raise their heads and spoil the conversations.

We were rooms on the roof of the world
that light built from silence,
rented by penniless students and construction workers,
always shaded
by many dirty words. 

Par deux trous dans le cœur de l’arbre
la lumière nous regarde
comme un enfant qui s’amuse avec des images
et qui s’appelle la mort.
Il voit comme les fleurs ont été arrachées
alors leurs racines ont arraché nos os.

Dans des villes érigées avec les voix des morts
des lieux où nous ne pénètrerons pas
car ils sont comme nous
- lointains, haïs, médiocres –
chiffres qui lèvent la tête et polluent les paroles ;

nous étions des chambres sur le toit du monde
bâties de silence par la lumière,
louées par des étudiants et des ouvriers en bâtiments, tous fauchés
ombragées toujours
par tant de mots sales.