Hélène Dorion
[Le soleil monte, la brise se tait]
[Le soleil monte, la brise se tait]
Le soleil monte, la brise se tait
le bord du ciel demeure pur.
Un premier navire s'éloigne
– blanches voilures qui battent
et pareilles aux vagues se froissent.
Quelle destinée ? Quelle mesure
du vent, de l'obscur, et du temps
quel espoir ?
L'un après l'autre vont les navires
chacun vers l'inconnu qu'il révèle.
Chacun rameute son poids de questions
comme refluent et se délient
les nuages dans la tempête.
D'où cette terre ? ce rivage
du bout de l'âme que l'on touche ?
Le voyage secoue mon corps, mon coeur.
Ce qui meurt me brûle
et je ne sais encore brûler
du feu de ma vie.