Arno Calleja
Merci d'accélérer
merci d'accélérer les matières les matières partent devant elles s'élancent devant nous merci d'élancer les matières devant soi non qu'elles restent aucune matière ne reste en nous les matières partent au devant on s'part particules en vitesse merci d'accélérer les matières en partance merci d'envoyer on envoie vitesse on élance dehors les rues s'écoulent et trois gens se regardent sans comprendre électrons particules merci d'accélérer et dehors les rues s'écoulent en elles mêmes et trois gens se regardent sans comprendre et dorment et meurent et sourient quand leurs visages s'échappent par leurs bouches qu'emportent les rues merci d'accélérer et traîne au sol un visage encore utilisable comme masque portez le masque portez vitesse merci d'accélérer particules électrons particules de vitesse on se discipline à la vitesse on ne se dissout pas on envoie vitesse on perle dans la vitesse envoie perlure et partance et jectance qu'on jecte on est jectile envoie salive se jeté salve d'un bout de soi qui part dans la salive si en fait on s'dissout merci d'accélérer merci de précipiter les matières dans la pente merci de précipiter le monde à la perte les matières partent en pente on s'perd dans les devants merci d'accélérer on lance les matières on élance particules devant tension d'électrons lancés dans la danse on s'éjète dans la pente on ne dit rien posées dans la danse les matières ne disent rien qu'un tas tensif de matière jetée là devant intensément dans la pente dans le monde nervure en labyrinthe intensifies matières circulent elles sont jetées et elles circulent merci d'accélérer dans l'impersonnel labyrinthe du monde qui ne signifie rien qui ne va nulle part et qui jamais ne stagne et personne ne stagne personne ne ramène les matières à soi on élance on ramène pas merci d'élancer les matières sortent toumonde avec un bout de nous s'en va on s'part nos organes déguerpissent not'peau fuguit un morceau de soi dans le labyrinthe est parti on jouit dans not'jet on accélère merci d'accélérer de la salive un œil un pied un sexe un pied de sexe chemine dans le labyrinthe des matières humaines on régresse pas on enfle et on expulse là bas un bout de soi dont on ne veut pas merci parti on n'en veut plus s'engrosse et découille là bas un bout de nous merci perdu on n'en veut plus on s'jète jectile d'humaine matière à toute vitesse merci d'accélérer not'corps se décloisonne la frontière d'ego not'bouche la vomit la frontière d'ego que vomit not'bouche circule dans l'égout du grand labyrinthe de personne où les matières volent tournoient et pulvérisent not'bouche qui mâche la matière de langue que vomit le chant on chante merci d'accélérer et d'étirer la grande bouche anale merci le corps s'ouvre et se défait du trou d'ouvert s'expulse le corps qui là bas se refait dans la coulée des matières humaines à toute vitesse dans la coulée merci d'accélérer la tête prend vitesse dans la circulation générale la tête n'est plus qu'un glaviot parmi les matières impersonnelles l'humain n'est plus le maquereau de la tête elle prend vitesse merci d'accélérer